France - Croatie en direct : l'ambiance monte avant la finale de la Coupe du monde 2018

Alors que sur le Champ de Mars...

Allez, à quelques minutes du début du match, une petite Marseillaise improvisée pour se donner du courage. 

Et puis, pour le clin d'oeil, le drapeau parle de lui-même, des Anglais de Méribel qui supportent les Bleus pour cette finale, après l'élimination de leurs favoris Three Lions. Si avec ça, l'équipe de France ne gagne pas. 

A Nanterre, on revit déjà 1998. 

A Marseille, on essaie de calmer les ardeurs.

Le saviez-vous ? Les Croates ne jouent pas au football. 

Ne vous réjouissez pas, les coéquipiers de Luka Modric ont la particularité d’être l’un des rares pays d’Europe à ne pas utiliser le mot football (France, Angleterre), ou ses variantes et dérivés futbal (Espagne), fotbal (République tchèque), futebol (Portugal), fußball (Allemagne), fodbold (Danemark), voetbal (Pays-Bas), ou encore futbol (Russie, Bulgarie, Biélorussie…). A la place, le croate parle de nogomet, un mot formé à partir de noga (« jambe ») et metati (« mettre, placer »).

Toujours plus de monde (on ne pensait pas que c'était possible) sur le Champ de Mars. 

Ou il est particulièrement friand d'une célèbre marque de saucisson. 

A Moscou, les Croates sont plus nombreux, plus bruyants. 

 

Les commentateurs français sont entrés dans leur finale.

L'originalité nous fait terriblement défaut : une bière. 

A Lille, il y a du mooooooooonde

Le match a commencé

Les supporteurs français vont avoir du travail. Hormis le fait qu'ils sont en infériorité numérique par rapport à leurs homologues croates, la plupart des spectateurs des autres pays soutiennent la Croatie. 

On a parlé avec Leandro venu de Rio. « La majorité des Brésiliens sont pour la Croatie. Elle joue avec plus de passion et elle mérite plus que la France. Et pour clore cette Coupe du monde un peu folle, une victoire inattendue serait parfaite. Mais je pense que les Français vont gagner, vous êtes la meilleure équipe. » Et quid du Brésil ? « On était super confiants en notre équipe. On est vraiment nombreux pour cette finale… » 

Francisco et ses potes colombiens, tous venus de Bogota, soutiennent aussi les Croates : « Ils jouent avec le cœur, même si les Français ont de meilleurs joueurs. 

On a trouvé quand même un soutien inattendu en provenance de Malaisie. Munzir, de Kuala Lumpur, est fan des Bleus grâce à Mbappé, qu'il adore. « Tout le monde est pour la Croatie ici, remarque-t-il à juste titre, même mes amis qui ont fait le voyage avec moi. »

A Nantes, on chante, et à Avignon, c'est le silence avant la tempête.

A Paris, dans le joyeux 11e arrondissement, on bosse en famille et il ne reste plus trop de places.

Non eve, pas vous, pas maintenant, pas après tout ce que vous avez fait. C'est la finale de la Coupe du monde !

H-1 à Lille et à Marseille, ça commence à se remplir, ça commence à stresser, ça commence à sentir le football dans ce qu'il a de plus beau. 

On a vu un provocateur nippon avec le maillot de... Lilian Thuram (cf son doublé contre la Croatie en 1998). Kensuke Matsuoka n'est en fait pas un agitateur, il est juste vraiment fan absolu de Thuram : "Un défenseur très fort, le meilleur défenseur de l'histoire."

Kensuke de dos :

Kensuke de face :

Quelqu'un(e) l'avait prédit il y a vingt ans. C'est le point autopromo.

On a vu de drôles d'oiseaux autour du stade. 

Un jongleur avec le maillot du FC Nantes, des perroquets du Guatemala, des supporteurs du Gremio Porto Alegre avec des chapkas et un animal mort sur la tête, un énième couple Rakitic-Modric mais coréen cette fois-ci...

A Paris, un conseil. Si vous êtes ochlophobe (du grec ancien ὄχλος, óchlos, « foule »), n'allez pas au Champ-de-Mars.

A Zadar, ville natale de Luka Modric, Allan Kaval vous raconte cet endroit où « la vie est douce et la nuit sera longue ».

REUTERS/Antonio Bronic

Le long des rues dallées de pierre du charmant centre historique de ce petit port de l’Adriatique, la fête va bientôt commencer. On se prépare ici à l’aboutissement du parcours historique de l’équipe nationale de la petite Croatie en Coupe du monde. « Quel que soit le résultat, arriver en finale, c’est déjà une magnifique victoire ! », se rejouit Daniel Radeta, 29 ans, professionnel du tourisme dans cette jolie localité croate qui reçoit tous les étés des visiteurs de l’Europe entière : « Tout ce qui se passe à partir de maintenant, c’est du bonus ! »

Des petits groupes de supporteurs commencent à apparaître, chantant leur enthousiasme, à moins de deux heures du coup d’envoi, cherchant le meilleur endroit pour regarder le match. Des familles entières en maillot rouge et blanc, avec des bambins dont les pieds dépassent à peine croisent dans une ambiance qui tire doucement sur la fête des jeunes touristes français ravis qui crient alternativement « Allez la Croatie !, allez la France ! ». On commande des Spritz en terrasse sous les façade à l’italienne de cette ancienne possession de la République de Venise. 

Bruno Skoblar, ancien joueur de l’équipe d’Aix-en-Provence (1972), frère du buteur légendaire de l’OM Josip Skoblar, prévoit lui de regarder le match chez lui. « C’est beaucoup trop d’émotion, je ne vais pas pouvoir retenir mes larmes et je ne veux pas me mettre à pleurer en public ! » A Zadar, le match d’aujourd’hui prend une résonance bien particulière. Car Luka Modric, le milieu de terrain star, et trois autres joueurs de la sélection nationale sont des enfants du pays. M. Skoblar travaillait au NK Zadar quand le jeune Luka y faisait ses premiers entraînements. « On n'avait rien à lui apprendre, à ce garçon, il avait le football dans le sang. » Ou plutôt le « nogomet ». C’est ainsi qu’on dit « football  en croate.

A Nantes, on est confiants, peut-être même un peu trop.

Un seul Croate joue en Ligue 1 : le gardien, Danijel Subasic. Plutôt costaud dans ce Mondial. 

Les supporteurs français sont bien présents autour du stade Loujniki. Ceux-ci font partie d'un groupe d'une cinquantaine de salariés d'un constructeur d'automobiles sud-coréen. 

A Avignon, le théâtre existe, mais le foot subsiste, raconte Sandrine Blanchard. 

Au camping du Pont d’Avignon, Reda Samoudi a joué ce matin « L’Histoire de France en une heure » dans le Off et est déjà installé à la terrasse pour assister à la finale. Ce comédien « fan de foot depuis tout petit » a la « chair de poule » quand il repense à 98. « J’étais au stade Charletty devant l’écran géant, puis sur les Champs. C’est tellement chouette cette Coupe du monde. Ils sont beaux, ces Bleus, cette cohésion d’équipe nous fait du bien. »

Pour promouvoir leur spectacle, lui et les comédiens de la compagnie La Gargouille (ils viennent de l’Yonne) paradent dans les rues d’Avignon avec le drapeau français : « Ça rend les gens hyper contents. »

Voici l'objet du délit pour lequel mon camarade vient de me jeter sur les pavés. Je me sens comme Mikel Landa en ce moment (c'est-à-dire mal). 

A Marseille, Gilles Rof a rencontré des Croates pas sereins

A moins de deux heures du coup d’envoi de la finale de la Coupe du Monde, Frédéric et Stéphane Suflaj, 50 et 48 ans, sont « très tendus ». Marseillais mais Croates « par le sang », les deux frères, titulaires tous deux du brevet d’entraîneur de football, sont les fils de Vladimir, ex-international militaire yougoslave et ancien joueur de première division au NK Lokomotiva Zabreg, le club qui a notamment formé Marcelo Brozovic.

«Nous apprécions la France, mais quand le cœur parle, c’est la Croatie d’abord », explique l’aîné, qui fut un temps sélectionneur de l’équipe de Mayotte. « Blessés par l’élimination de 1998 en demi-finale », les Suflaj ne veulent pas s’emballer : « On pense que la France va être championne du monde, mais on espère de tout cœur se tromper. »

Du balcon de l’appartement de Frédéric, à côté du stade Vélodrome, les Suflaj, avec Xavi, le fils de Frédéric, regardent la fan-zone de Marseille se remplir. « Nous n’irons pas », promettent-ils. « Même si ce matin, je me suis promené en ville et que les gens ont été plutôt bienveillants », ajoute Stéphane.

Ça dépend à qui vous le demandez :

Corentin très stressé

Clément pas stressé

Luc pas stressé du tout

Alexandre pas stressé du tout

Elisabeth pas stressée non plus

Maxime pas spécialement stressé

Grégor un peu stressé

Pas de jauge, et on accueille même les Croates. 

Les compositions des deux équipes : Perisic est finalement bien titulaire côté croate. Pas de surprises, sinon. 

Pendant ce temps-là, les Bleus sont arrivés au stade de Moscou.

Le félidé ne parle que ballon. 

Sur l'autoroute A13, le football s'immisce. 

A Lille, où l'ambiance brille. Laurie Moniez nous raconte comment la métropole s'est organisée. 

Il fait chaud à Lille. Soleil de plomb et 29°C. Ils sont 5 000 attendus dans l’enceinte du Zénith de Lille, à l’ombre, réunis pour des chants à l’unisson.

C’est la Ville de Lille qui a pris l’initiative d’ouvrir aux Lillois et Métropolitains le Zénith pour la retransmission sur grand écran, et en toute sécurité, des matchs des Bleus depuis les 8èmes de finale. Il n’y a donc pas d’écran géant sur la Grand’Place lilloise. D’autant que les services de sécurité sont aussi déployés dans le Nord pour l’arrivée de la neuvième étape du Tour de France, entre Arras et Roubaix.

Où regarder le match à Lille ? A l’occasion de la finale France-Croatie, la Gare Saint-Sauveur s’est dotée d’un nouvel écran de 30m² permettant ainsi à beaucoup plus de visiteurs de regarder le match en plein air depuis la terrasse et le parvis.

Et si on parlait un peu de sport ?

La Croatie et la France, qui partira favorite de ce match, ont des approches tactiques opposées, liées aux caractéristiques de leur défense.

La solidité de la défense française, verrouillée autour de Rafael Varane et de N’Golo Kanté, scellée par l’efficacité d’Hugo Lloris dans les buts, permet aux Bleus de garder un bloc bas et d’attendre les offensives de leurs adversaires.

Les deux équipes se complètent à ce stade, puisque, pour la Croatie, c’est l’inverse : le sélectionneur Zlatko Dalic encourage ses joueurs à garder le ballon le plus loin de leur but – et donc de maintenir un bloc haut. Luka Modrić se charge de l’animation offensive, permettant aux Croates de déclencher rapidement leurs actions vers l’avant.

Comme face à l’Argentine et à l’Uruguay, les défenseurs français pourraient donc profiter d’un coup de pied arrêté dans la surface adverse pour exploiter les failles de la Croatie. Les courses de Kylian Mbappé vers l’avant, précieuses pour percer le premier rideau croate, constitueront une des clés de la rencontre.

A Nantes, ça monte cours Saint-Pierre.

Chers lecteurs, nous avons encore un problème qui nous empêche de voir vos commentaires en temps réel, nous travaillons dessus. En attendant...

Le précieux. La valoche est prête pour rejoindre Paris demain.

A Paris. La fan-zone du Champ-de-Mars est déjà remplie par 90 000 personnes, la police demande de ne plus s'y rendre "pour des raisons de sécurité". Il va falloir trouver un autre bar, amis Parisiens. 

L'ambiance commence à être folle dans tout le pays, et en Russie. 

Ici, dans le métro de Moscou pour aller au stade Loujniki, où aura lieu le match. 

Bonjour à toutes, pozdrav svima

On se retrouve une fois encore, juste une dernière fois, pour suivre ensemble l'ultime rencontre de la Coupe du monde de la FIFA Russie 2018. Bienvenue sur ce direct, consacré à la grande finale (par rapport à la petite d'hier) du Mondial russe. Ce soir, vers 19 heures, la France ou la Croatie sera championne du monde, et l'autre pays vice-champion (mais on gage qu'il n'en aura cure). 

Pour faire face à cette grande situation, nous avons mis les petits plats dans les grands, et c'est en mode "Full Chaudron de Blanqui" que nous vous accueillons. Aujourd'hui, ce n'est pas un, pas deux, pas trois, mais bien quatre liveurs qui se glisseront au clavier pour vous faire vivre la rencontre, l'avant-match aux quatre coins de France, de Navarre, de Russie et de Croatie, et répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser. 

Toute une équipe de reporters est mobilisée et nous fera vivre l'avant-match d'endroits sélectionnés par nos soins (vous aurez des surprises).

Coup de sifflet initial à 17 heures pétantes. Soyez là.

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https://www.lemonde.fr/mondial-2018/live/2018/07/15/france-croatie-suivez-la-finale-de-la-coupe-du-monde-2018-en-direct_5331614_5193650.html

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