Serena Williams a écopé de 17 000 dollars d'amende en raison de ses trois avertissements reçus en finale de l'US Open samedi, marquée par son emportement contre l'arbitre qu'elle avait qualifié de « voleur », selon le rapport des amendes établi par le tournoi.
Au cours de sa finale perdue contre la Japonaise Naomi Osaka (6-2, 6-4), l'Américaine avait été avertie pour « coaching », « bris de raquette », puis « insulte ». Le premier lui vaut 4000 dollars d'amende, le second 3000 dollars et le troisième 10 000 dollars.
Tout avait commencé quand Serena avait reçu un premier avertissement pour « coaching », interdit en match, en début de deuxième set, à 1-0, 40-15, service Osaka.
Avait suivi une discussion musclée en plusieurs épisodes avec l'arbitre de chaise, le Portugais Carlos Ramos, qui s'était envenimée au fur et à mesure.
« Je ne triche pas pour gagner, je préfère encore perdre », s'était défendue sur-le-champ la cadette des soeurs Williams (36 ans). « C'est incroyable. Je n'ai pas reçu de "coaching". Je n'ai jamais triché de ma vie. Vous me devez des excuses », avait-elle repris au changement de côté, outrée.
C'est après un second avertissement reçu pour avoir fracassé sa raquette après avoir été brisé, qui lui a valu un point de pénalité, que Serena est sortie de ses gonds.
« Vous attaquez ma personne. Vous avez tort. Vous n'arbitrerez plus jamais un de mes matches. Vous me devez des excuses. C'est vous le menteur », avait-elle lancé.
« Vous êtes un voleur. Vous m'avez volé un point », avait-elle accusé. C'est à ce moment-là que l'arbitre portugais lui infligeait un troisième avertissement, synonyme de jeu de pénalité, une sanction rare à ce niveau.
Deux jeux plus tard, la vedette américaine s'inclinait dans la confusion et voyait son rêve d'égaler le record absolu de titres en Grand Chelem (24), s'envoler.
« Il suppose que j'ai triché, et je n'ai pas triché », avait-elle réaffirmé en conférence de presse un peu plus tard.
Deux poids, deux mesures selon Billie Jean King
La légendaire Billie Jean King affirme qu'il y a deux poids, deux mesures dans la façon d'appliquer les règlements au tennis envers les femmes versus les hommes.
King a confié sur son compte Twitter, « quand une femme est émotive, on dit qu'elle est "hystérique" et elle est pénalisée pour ça. » Elle a aussi ajouté que si un joueur masculin était l'auteur d'une réaction similaire, on dirait qu'il est « franc et direct » et n'en subirait aucune répercussion.
(1/2) Several things went very wrong during the @usopen Women’s Finals today. Coaching on every point should be allowed in tennis. It isn’t, and as a result, a player was penalized for the actions of her coach. This should not happen.
— Billie Jean King (@BillieJeanKing) 9 septembre 2018
(2/2) When a woman is emotional, she’s “hysterical” and she’s penalized for it. When a man does the same, he’s “outspoken” & and there are no repercussions. Thank you, @serenawilliams, for calling out this double standard. More voices are needed to do the same.
— Billie Jean King (@BillieJeanKing) 9 septembre 2018
King a également dit qu'on devrait autoriser l'aide des entraîneurs pendant les matchs.
Patrick Mouratoglou a reconnu avoir « coaché » Williams pendant le match, ce qui constitue une violation des règlements. Ramos l'a vu et a décerné la première des trois pénalités à Wiliams.
Williams a alors réagi avec colère en disant à Ramos qu'elle ne trichait pas.
Mouratoglou a souligné que « dans 99 % des cas, il aurait dit à Serena: "J'ai vu votre entraîneur faire un geste et lui dire d'arrêter, sinon vous allez recevoir un avertissement." Et je ne comprends pas pourquoi il a n'a pas fait ça, alors que tous les autres arbitres le font tout au long de l'année, y compris lui. »
« C'est extrêmement choquant. J'ai l'impression qu'il y a deux poids deux mesures. S'il avait prévenu Serena, il n'y aurait pas eu d'incidents invraisemblable et inutile. C'est très regrettable. »
- Avec l'Associated Press
Bagikan Berita Ini
0 Response to "17 000 $ d'amende pour Serena après la finale polémique"
Post a Comment