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Classique hivernale de la LHJMQ: les Cataractes font plaisir à leurs fans dans le froid - Le Journal de Québec

SAINT-TITE | Blanchis la veille dans le match inaugural de la Classique hivernale de la LHJMQ, les Cataractes de Shawinigan ont fait amende honorable samedi après-midi pour permettre à leurs partisans de se dégourdir aux Grandes Estrades de Saint-Tite. 

 Ils se sont imposés 5-1 aux mains des Remparts de Québec dans un match où les coups d’épaule ont été distribués à qui mieux mieux malgré le froid.   

Tuque vissée sur son masque, Justin Blanchette a stoppé 30 des 31 tirs auxquels il a fait face pendant que le défenseur Marc-Antoine Pépin inscrivait un premier but en carrière pour guider les locaux vers un dénouement heureux à cette troisième présentation de matchs à ciel ouvert dans le circuit Courteau.   

Si le froid mordant et les bourrasques de vents avaient donné du fil à retordre à l’Océanic et aux Cataractes, vendredi soir, le soleil a cette fois figuré au banc des facteurs agaçants durant la première partie de la rencontre. Les deux buts de la troupe de Daniel Renaud en l’espace de 42 secondes au milieu du premier vingt alors que les Remparts faisaient face à la lumière naturelle ont été décisifs.   

«Le premier point, c’était de profiter de l’avantage du soleil! J’ai rarement mis ça dans mon plan de match, mais on voulait maximiser le fait de lancer au filet durant les 10 premières minutes», a badiné le pilote des Cataractes devant la faune médiatique.   

«En première période, il y avait une ligne qu’on ne voyait pas vis-à-vis le soleil et sur le deuxième but, le gars était exactement sur cette ligne et je n’ai pas vu la rondelle du tout. Cela dit, ce n’est pas une raison parce que Blanchette a bien fait de ce côté-là», a reconnu le portier des Diables rouges, Carmine-Anthony Pagliarulo, auteur de 13 arrêts, le dernier filet ayant été réussi dans une cage abandonnée.    

Patrick Roy a tenté tant bien que mal d’apprécier le moment même si le facteur éolien de -17 °C donnait plus le goût de retourner à l’intérieur!   

«C’est le fun pour les joueurs, c’est une belle opportunité de jouer un match à l’extérieur. Je suis convaincu qu’ils ont apprécié l’expérience [...] Je dois avouer qu’au niveau climatique, c’était pas mal plus facile au Colorado qu’ici! Il faisait pas mal froid pour jouer dehors. Quand tu penses que la rondelle s’est brisée, ça donne une idée comment c’était froid», a lancé le grand patron des opérations hockey des Remparts. En février 2016, il avait dirigé l’Avalanche du Colorado dehors au Coors Field quand le mercure était grimpé jusqu’à 18 °C.   

 Des gamins 

Témoin de la défaite de 4-0 au bout du banc, Blanchette a savouré pleinement le moment devant les quelque 5587 amateurs emmitouflés. Pour les Cats, la victoire leur permet de souffler davantage alors qu’ils s’accrochent à la dernière position donnant accès aux séries éliminatoires. Ils détiennent désormais une priorité de quatre points sur les Sea Dogs de Saint John, 17es.    

«Hier, sur le banc, avec les vents qu’il y avait, ça commençait à être frette pas mal. Aujourd’hui, c’était plus chaud, mais c’était frette, mais c’est une expérience de vie et c’est incroyable quand tu as la chance de vivre ça», a souligné le gardien de 18 ans.    

Le défenseur Pier-Olivier Lacombe a servi de mentor auprès de ses coéquipiers des Remparts avant le lancement des hostilités puisqu’il avait vécu une expérience semblable à la Place TD d’Ottawa, l’an dernier, dans l’uniforme des Olympiques de Gatineau.   

«Les dix premières minutes, il fallait s’adapter à la glace. Après ça, je pense qu’on a eu beaucoup d’énergie et on envoyait beaucoup de lancers au filet. La glace était raboteuse. Le froid, je l’avais déjà vécu, mais c’est comme un rêve d’enfant quand on joue dehors. C’est la même température. Les gars, on a bien aimé ça», a-t-il mentionné.    

En vitesse 

Le préposé à l’équipement des Remparts, Stéphane Savard, a fait appel au club de football du Rouge et Or de l’Université Laval pour que le gardien auxiliaire reste au chaud sur le banc en réquisitionnant un manteau que les joueurs enfilent sur les lignes de côté...   

Quatre employés de Synerglace Canada, dont le directeur des opérations et ancien gardien de but Patrick Couture, veillaient à la qualité de la glace pendant les deux matchs. Il faudra une dizaine de jours à partir de lundi pour démanteler les installations hockey... L’entreprise de Saint-Augustin-de-Desmaures était également responsable pendant la fin de semaine de l’entretien du parcours au Red Bull Crashed Ice de Boston qui se tenait en plein cœur du mythique Fenway Park, le domicile des Red Sox... Les hockeyeurs de l’école secondaire du Rocher, à Grand-Mère, se chargeaient de déblayer la neige pendant les pauses...

Des flammèches sur la glace 

La rivalité entre les deux équipes a augmenté d’un cran, samedi. 

En plus des nombreuses mises en échec, quelques échauffourées ont éclaté, dont celle en fin de partie impliquant notamment l’ex-Rempart Mikaël Robidoux, échangé durant la période des Fêtes, qui a empêché la poignée de main traditionnelle que l’on voit souvent au son de la sirène dans de tels rendez-vous. 

« Les deux équipes, on ne s’aime pas ben, ben, et ça ne me surprend pas trop que ce soit arrivé. J’aime mieux ne pas en parler, il y en a [des joueurs] l’autre bord, en tout cas... », a débité le seul marqueur pour Québec, Samuel Dickner. 

Robidoux et l’entraîneur Patrick Roy ont encore une fois eu maille à partir quand l’énergique patineur des Cataractes retournait à son banc en étant escorté par le juge de lignes. Le numéro 10 et Matthew Grouchy se sont également échangé quelques mots pendant la sortie au grand air. 

« C’est lui qui est un peu fru de la transaction. Nous, ce qu’on a essayé de faire, c’est simplement de changer la sauce et d’amener du sang nouveau dans l’équipe et d’aller chercher des choix au repêchage », a observé le grand patron des opérations hockey des Remparts.

« Ils me connaissent l’autre bord et ils vont essayer de me sortir de la game. Le coach est bon pour parler et pour me sortir de ma game. J’essaie juste de les ignorer et de jouer ma game », a répliqué Robidoux, se disant heureux en Mauricie. 

Des essais

Les Cataractes ne cherchaient pas à mettre le feu aux poudres en envoyant dans les dernières secondes leur joueur suspendu à plusieurs reprises depuis son arrivée dans la LHJMQ, assurait Daniel Renaud. 

« À un moment donné, tu fais des essais. Je ne voulais pas l’envoyer, je vais être honnête, pis Mikaël m’a donné sa parole que tout resterait en contrôle. Mikaël a bien répondu en revenant au banc le plus rapidement possible », a répondu l’instructeur-chef. 

Dix-sept pénalités mineures ont été décernées au total. Prochain épisode : le 20 février au Centre Gervais Auto. Ça promet. 

Un bilan positif... dans le rouge

L’entraîneur-chef des Remparts, Patrick Roy, chaudement vêtu, était aux premières loges pour assister à la débâcle des siens contre les Cataractes.

Photo Agence QMI, Andréanne Lemire

L’entraîneur-chef des Remparts, Patrick Roy, chaudement vêtu, était aux premières loges pour assister à la débâcle des siens contre les Cataractes.

Le président des Cataractes, Roger Lavergne, traçait un bilan positif même si son organisation épongera un déficit à la suite de l’événement. 

La formation de la cité de l’Énergie espérait attirer une foule d’au moins 11 000 personnes pour la paire de rencontres de la LHJMQ. Au final, 10 095 spectateurs ont franchi les portes battantes de l’enceinte où se tiennent les rodéos au Festival western. Les caprices de mère Nature ont contrecarré les projections à la porte des organisations. Le budget était évalué entre 350 000 $ et 400 000 $ dans le cadre des 50 ans des Cataractes et de la Ligue. 

« Le risque était calculé, on savait qu’on pouvait avoir des pertes, on était très conscient de ça et on n’a aucun regret de l’avoir fait. Bien au contraire, c’était très rassembleur et on est fier du travail accompli », a réagi M. Lavergne. 

« On est très contents, mais c’est un peu plus bas qu’il y a quatre ans, et avec la température et le cocktail météo d’hier [vendredi], il y en a beaucoup qui ne se sont pas présentés à la porte contrairement à la dernière édition. Les gens étaient debout durant la moitié du match, ils dansaient et ils sont arrivés trois heures avant la partie pour le tailgate. » Cet après-midi, le Blizzard du Séminaire Saint-François et les Estacades de Trois-Rivières au niveau midget AAA clôtureront les festivités.  

Un père comblé

De passage dans la province pour trois semaines en raison du Tournoi pee-wee de Québec, le père du Suisse des Cataractes Valentin Nussbaumer, Steve, ne voulait rater pour rien au monde ces matchs à ciel ouvert. 

« Je suis venu au début de la saison et là, je ne pouvais pas louper cette Classique hivernale. C’est juste exceptionnel et c’est une chance incroyable de vivre ça en tant que fan de hockey. Ce qu’il y a d’incroyable, c’est l’engouement, l’ambiance dans les tribunes, on voit que les gens s’amusent et ils sont heureux », a-t-il relaté, vêtu d’un chandail des Cataractes au numéro de fiston (65).

Natifs du village de Rossemaison, près de la frontière française, les Nussbaumer n’ont pas vraiment la chance de jouer au hockey dehors quand la famille est réunie à la maison en raison des chaudes températures en hiver. 

« En Suisse, on joue très peu dehors. On n’a pas le même hiver que chez vous. Il ne fait pas assez froid et il n’y a pas de patinoire naturelle dans les quartiers comme au Québec. Je pense que je vais m’en souvenir un moment de ce match », a raconté le père de l’attaquant admissible au prochain repêchage de la LNH. 

Première période

1-Sha: Jérémy Martin (10) (Bourgeois, Denny) 9:01 2-Sha: Marc-Antoine Pépin (1) (Bourque, Nussbaumer) 9:43

Punitions: Cormier (Sha) (dou.min.) 2:36, Grouchy (Qué) 3:19, Caron (Qué) 3:25, Dubé (Qué) 15:44, Lacombe (Qué) 15:44, Cormier (Sha) 15:44.

Deuxième période

3-Sha: Mikael Robidoux (7) (Martin, Denis) 12:40 4-Qué: Samuel Dickner (3) (Coxhead, Schives) 19:29

Punitions: Dunn (Qué) 0:43, Schives (Qué) 6:15, Pépin (Sha) 15:06.

Troisième période

5-Sha: Anthony Imbeault (12) (Bourque, Pépin) AN-2:49 6-Sha: Charles Beaudoin (6) (Paradis, Cummings) 13:55

Punitions: Laframboise (Qué) 2:30, Caron (Qué) (inc.) 5:00, Lacombe (Qué) (dou.min.) 5:00, Denny (Sha) (min. et inc.) 5:00, Senez (Sha) (inc.) 5:00, Kurashev (Qué) 9:34, Horvath (Sha) 15:16, Schives (Qué) 15:51.

Tirs au but

Québec 13 - 12 - 6 - 31 Shawinigan 8 - 5 - 5 - 18

Gardiens:

Qué: Carmine-Anthony Pagliarulo (P, 10-7-0), Sha: Justin Blanchette (G, 12-10-1)

Avantages numériques:

Qué: 0 en 4, Sha: 1 en 8

Arbitres:

Mathieu Binette, Guillaume Labonté

Juges de lignes:

Yannick Gaudreault, Benoit Martineau

ASSISTANCE:

5 587

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