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Prises de bec entre caquistes et libéraux à l'Assemblée nationale - Le Journal de Québec

À peine trois semaines après le début des travaux parlementaires, le gouvernement Legault et l’opposition libérale sont déjà à couteaux tirés à l’Assemblée nationale.

Jeudi, les deux formations en sont même venues à se reprocher mutuellement des attaques personnelles.

Après des échanges corsés au Salon bleu, les hostilités se sont poursuivies dans les corridors à travers les mêlées de presse, et sur les médias sociaux.

On est loin de l’appel à la collaboration lancé par le premier ministre François Legault lors de son discours d’ouverture l’automne dernier.

«Dans les prochaines années, on va certainement avoir des débats animés, parfois très vifs, mais n’oublions pas une chose : ce que nous partageons est plus important que ce qui nous divise. Nous représentons les Québécois et nous travaillons tous pour eux», avait-il rappelé.

—Avec la collaboration de Geneviève Lajoie, Charles Lecavalier et Pascal Dugas Bourdon

 

Charest et Ciccone jettent les gants

Isabelle Charest

Photo Simon Clark

Isabelle Charest

Les hostilités ont débuté durant la période de questions au Salon bleu, lorsque la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, a affirmé que le député libéral Enrico Ciccone «n'est pas habitué à se faire dire non parce qu'il a dit que j'avais agi par partisanerie».

Peu après, la ministre a ajouté qu’elle «éprouve beaucoup d'empathie pour la situation de M. le député de Marquette quant à sa situation et aux séquelles avec lesquelles il doit vivre suite à des commotions cérébrales».

Enrico Ciccone

Photo Simon Clark

Enrico Ciccone

Enrico Ciccone, un ancien joueur de hockey professionnel, venait tout juste de relancer la ministre afin qu’elle mette en place un registre des commotions cérébrales pour les jeunes sportifs, le «Passe-sports».

L’ancien bagarreur de la LNH n’a jamais caché avoir subi de nombreuses commotions cérébrales. «Aujourd'hui, je ne sais pas ce qui s'est passé, a-t-il commenté en point de presse par la suite. J'ai trouvé ça blessant.»

Touche pas à ma famille

Mathieu Lacombe

Photo Simon Clark

Mathieu Lacombe

Toujours durant la période de questions, le député libéral André Fortin a fait référence au déménagement récent du ministre responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, hors de la région qu’il représente pour s’installer à Terrebonne. Ses propos ont fait bondir le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, qui a appelé à des échanges plus respectueux.

Mathieu Lacombe, lui, a visiblement été ébranlé par la pointe de son adversaire. «Je vais vous dire : il a fallu que je me calme parce que j’étais vraiment très fâché», a lancé le ministre à sa sortie du Salon bleu, tremblant de colère. «S’attaquer comme ça à ma famille... Je ne sais pas si le Parti libéral peut descendre plus bas que ça», a-t-il ajouté.

André Fortin

Photo Simon Clark

André Fortin

En mêlée de presse, André Fortin s’est défendu d’avoir cherché à attaquer la famille du ministre. «Si M. Lacombe se sent visé, c’est peut-être parce qu’il s’intéresse moins à la région de l’Outaouais», a-t-il cependant indiqué.

Barrette et le dealmaker en chef

Gaétan Barrette

Photo d'archives, Simon Clark

Gaétan Barrette

L’homme fort de l’opposition libérale, Gaétan Barrette, n’a pas mâché ses mots pour s’en prendre aux caquistes qui se sont «aplatis», selon lui, devant le lobby informatique. Il a raillé le premier «notre dealmaker en chef» qui «a donné comme consigne» au ministre Lionel Carmant de « se livrer corps, âme et argent » au privé en annulant la décision de l’ancien gouvernement libéral d’opter pour une solution unique et publique de gestion des données en santé.

Éric Caire

Photo d'archives, Jean-Francois Desgagnés

Éric Caire

Il s’en est également pris à Éric Caire, ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale.

«J’ai entendu la CAQ vociférer — car il n’y a pas d’autre mot —, particulièrement Éric Caire, comme quoi le gouvernement devait développer de l’expertise. Non seulement on ne la développe pas, mais on l’abandonne», a-t-il tonné.

Commission parlementaire bloquée

Simon Jolin-Barrette

Photo Simon Clark

Simon Jolin-Barrette

L’affrontement s’est poursuivi autour de la tenue de la commission parlementaire sur la réforme de l’immigration. Les libéraux ont reproché au gouvernement caquiste de précipiter les consultations, si bien que certains groupes invités ont dû décliner par manque de temps pour préparer un mémoire.

Sébastien Proulx

Photo Simon Clark

Sébastien Proulx

«S’il y a une problématique présentement à l’Assemblée nationale, c’est bien l’attitude du bureau du leader de l’opposition officielle [Sébastien Proulx], de façon à faire en sorte qu’on ralentit les travaux à l’Assemblée», a répliqué le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette.

Résultat, les groupes prévus en avant-midi se sont finalement désistés. Les parlementaires des partis d’opposition en ont été réduits à patienter, tandis que le gouvernement et l’opposition débattaient en chambre sur la pertinence de reporter le début de la commission parlementaire. «Le Parlement ne fonctionne pas», s’est désolé le député Andrés Fontecilla, de Québec solidaire.

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https://www.journaldequebec.com/2019/02/21/rififi-entre-caquistes-et-liberaux

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