Eugène Lapierre avait réuni des collègues de travail à son bureau du stade IGA dimanche après-midi pour visionner le match de Bianca Andreescu sur écran géant.
« Il va sans dire qu’on a eu beaucoup de plaisir, a raconté le patron de la Coupe Rogers, en entrevue au Journal. C’est tout un exploit. Quand Eugenie Bouchard et Milos Raonic ont atteint la finale à Wimbledon, c’était majeur.
« Mais là, on parle d’une première victoire canadienne en simple à un tournoi de la série Premier Mandatory (WTA) ou Masters (ATP). C’est encore plus remarquable que cette performance ait été réalisée par une fille de 18 ans. »
Grâce à Bruneau et à Labelle
« On voit que Bianca a un potentiel énorme, renchérit Lapierre. Ça ne cassera pas du jour au lendemain. Elle s’est fait un nom et les gens de la WTA ont été impressionnés. J’étais là à Indian Wells la semaine dernière, ils en parlaient déjà.
« Il y a quelque chose qui se passe. On savait qu’elle avait de la puissance, mais là, ce sont ses déplacements, sa stratégie sur le terrain et sa façon de gérer la pression qui ont évolué dans son cas. »
Andreescu s’est mise à gagner à partir du moment où elle a été associée à Sylvain Bruneau.
« Sans lui, Bianca n’aurait pas remporté le titre à Indian Wells, soutient Lapierre. Sylvain a pris une décision audacieuse en quittant la Coupe Fed, mais elle a porté ses fruits. Il faut aussi rendre hommage à André Labelle, qui a veillé à ses côtés à Toronto quand elle était plus jeune. »
Le choix de Borfiga
D’entrée de jeu, Bruneau a avoué que ce n’était pas sa décision de devenir l’entraîneur à temps plein de Bianca Andreescu.
« Ce n’était pas mon choix, a-t-il expliqué au bout du fil, mais celui de Louis Borfiga [vice-président du développement de l’élite chez Tennis Canada]. On était en Roumanie après une rencontre de la Coupe Fed, a relaté Bruneau. Voyant que ça ne fonctionnait pas avec d’autres entraîneurs, il m’a demandé de quitter ma fonction de capitaine pour m’occuper d’elle. Il a vraiment insisté.
« C’est sûr que je croyais en Bianca, a poursuivi Bruneau, mais il y a beaucoup d’autres joueuses que j’aimais aussi. Aujourd’hui, je suis évidemment heureux de la tournure des événements. Ça fait un an, jour pour jour ce lundi, que je suis à temps plein avec elle. Tout a commencé au tournoi de Kofu, au Japon. »
En septembre 2018, Bruneau a suggéré à sa protégée de participer à des petits tournois aux États-Unis.
« Je voulais qu’elle joue beaucoup de matchs, a souligné Bruneau. Elle a eu beaucoup de mérite de jouer ces rencontres de moindre envergure sans se plaindre. Il n’y a pas eu un coup de baguette magique. »
Au tableau principal à Miami
Bruneau et Andreescu n’ont pas le temps de célébrer puisque le tournoi de Miami s’amorce cette semaine. La jeune Canadienne ne sera pas une tête de série, malgré le nouveau classement publié lundi, qui la placera au 24e rang mondial.
► En moins de deux semaines, Andreescu a empoché 1 354 000 dollars américains. Ses gains en carrière totalisaient à peine 350 000 $ avant son parcours fulgurant à Indian Wells.
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