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Bolduc se sent enfin reconnu à sa juste valeur - Le Journal de Montréal

La famille d’André Bolduc aura une fin de semaine occupée. Demain après-midi à Québec, Thomas, le quart-arrière recrue du Rouge et Or de l’Université Laval, tentera de conduire les siens à la victoire en finale de la Coupe Dunsmore contre les Carabins de l’Université de Montréal. Dimanche après-midi au stade Percival-Molson, le chef du clan sera sur les lignes de côté dans ses fonctions d’entraîneur des demis à l’attaque des Alouettes, qui affronteront les Eskimos d’Edmonton en demi-finale de l’Est de la Ligue canadienne de football.

À moins qu’il se sente fatigué ou d’un contretemps, le paternel entend bien aller encourager son fils demain. Une fois son travail terminé vers midi, il se dirigera vers la Vieille Capitale. Il ratera le premier quart, mais il tient à être sur place.

Gagne ou perd, il fera comme tout père qui appuie son enfant inconditionnellement.

Le lendemain, Thomas descendra voir son père avec des amis à Montréal en espérant assister à une première victoire des Alouettes en éliminatoires depuis 2014. Le football fait partie de sa vie depuis toujours.

« Mes enfants baignent là-dedans depuis qu’ils sont nés, les jumelles comme les garçons », mentionne André.

« Mes deux garçons jouent au football tandis que mes filles font du volleyball. »

Tombé dans la potion

Dans sa jeunesse à Alma, Bolduc pratiquait le hockey par plaisir. Son frère a fait du hockey de compétition, ainsi que du judo. Lui, c’était le football et le tennis.

Son amour du football a commencé à l’école secondaire lorsque des amis l’ont initié au flag football. Il a été choisi quart-arrière à sa première année. Il est tombé dans la potion. Le football est devenu une manière de vivre.

« Le football m’a sorti d’Alma et m’a mené loin », dit-il.

À sa saison recrue avec les Stingers de l’Université Concordia, il a été converti en receveur de passes, poste qu’il a occupé dans la LCF durant six saisons avec les Rough Riders d’Ottawa, les Eskimos et les Alouettes, dont il a porté les couleurs de 1998 à 2001.

Depuis 2002, il est dans le coaching. Il a été entraîneur-chef au niveau collégial avec les Nomades du Cégep Montmorency et dans les rangs universitaires avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke.

L’homme de 48 ans est heureux comme un roi. Il adore son travail.

« Le football, c’est une belle passion », dit-il.

« Je suis très chanceux. Je me considère privilégié de pratiquer un métier que j’aime avec tout ce que ça comporte. Les hauts comme les bas. »

Meilleure ambiance de travail

À cet égard, la présente saison est un baume pour Bolduc, qui en est à sa sixième saison au sein du personnel d’entraîneurs adjoints des Alouettes. Les quatre années précédentes lui avaient apporté beaucoup de déceptions et de frustrations.

« Mais je disais souvent durant cette période que je voulais faire partie de la solution », souligne-t-il.

« Je n’aime pas composer avec des problèmes. J’avais l’impression quand ça ne fonctionnait pas que je ne faisais pas bien mon travail. J’essayais d’en faire plus pour que ça aille mieux. »

Puis, il ajoute en parlant du groupe d’entraîneurs adjoints : « Maintenant, on est respectés. »

Est-ce dire qu’il n’en était pas ainsi autrefois ?

« Je ne veux pas parler du passé », répond Bolduc.

« Mais ce qu’on vit cette année est assez nouveau. Je suis reconnu à ma juste valeur. Quand on dit quelque chose à Khari Jones, il y réfléchit et il applique souvent nos idées.

« Le coach me donne beaucoup de pouvoir. Tout ce qui touche aux courses au sol, aux passes voilées, à la protection, ça relève de moi et de Luc (Brodeur-Jourdain, qui est adjoint à l’entraîneur de la ligne offensive).

« C’est vraiment plaisant. Il (Jones) nous fait confiance. Une belle complicité existe entre nous. »

L’importance du dialogue

Bolduc y va d’une longue réponse, par ailleurs, quand on lui demande quel a été le déclic en cette année de renaissance chez les Alouettes.

« C’est drôle que tu me poses la question », commence-t-il par dire.

« J’ai toujours dit à ma blonde qu’il faut maintenir une relation avec les joueurs. C’est une génération qui ne veut pas se faire dire quoi faire tout le temps. Ils veulent savoir ce qui se passe, ils veulent comprendre.

« Ce sont des petits gars brillants. Ils veulent comprendre ce qu’on fait. Ça prend beaucoup de communication pour faire ça. On effectue un travail dans lequel le dialogue est très important avec les joueurs.

« Les entraîneurs-chefs qui connaissent du succès dans la NFL en ce moment sont de bons communicateurs. »

Les joueurs prennent aussi des initiatives dans le feu de l’action. Ce sont eux qui sont sur le terrain après tout. Ils remarquent des choses chez l’adversaire et apportent des ajustements. Ils improvisent parfois. C’est arrivé la semaine dernière à Ottawa lors d’un jeu qui a mené à un touché des Alouettes.

« À son retour au banc, j’ai dit à Vernon Adams que j’avais observé la même chose qu’il avait vue sur le terrain », relate Bolduc.

« Je suis à l’aise avec ça. On fait confiance aux joueurs. »

C’est primordial.

Voyons maintenant ce qui se passera pour les Bolduc en fin de semaine. Le Rouge et Or est dur à battre chez lui. Thomas devrait soulever la coupe Dunsmore avec ses coéquipiers.

Quant aux Alouettes, ils devront contrer Trevor Harris, le quart-arrière des Eskimos. S’ils y arrivent, ils seront de la finale de l’Est contre les Tiger-Cats de Hamilton. Sinon, ils seront à tout le moins sortis de la noirceur.

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