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Canadien : la soirée pour se racheter - La Presse

Avec une fiche de 10-5-3 après 18 matchs, le Canadien connaît un départ satisfaisant pour la deuxième année de suite. Pas parfait, mais satisfaisant.

Guillaume Lefrançois Guillaume Lefrançois
La Presse

Pas parfait, parce qu’il y a des problèmes récurrents. Par exemple, le désavantage numérique, qui est encore à 73,7 % malgré les récentes bonnes performances.

Encore cette année, le dossier du gardien numéro 2 accroche ; on se demande déjà comment Claude Julien gérera les deux matchs en 24 heures de vendredi et samedi. D’autant plus que Carey Price, à jouer comme il l’a fait mardi, ne doit pas trop donner envie à son entraîneur-chef de l’asseoir au bout du banc.

Et puis il y a Tomas Tatar. Après avoir constitué la surprise du Tricolore l’an dernier, le Slovaque traîne un peu de la patte jusqu’ici malgré ses 15 points en 18 matchs, au point où Julien a démantelé le trio qu’il formait avec Phillip Danault et Brendan Gallagher.

Mais dans une saison de 82 matchs, les chances de se racheter sont nombreuses, et c’est ce qu’a fait Tatar sur tous les plans dans la victoire de 3-2 en tirs de barrage du Canadien contre les Blue Jackets de Columbus.

Tatar a fait les choses en grand, créant l’égalité avec seulement 41 secondes à écouler à la troisième période. Mais une minute plus tôt, il était bien parti pour porter le bonnet d’âne de ce qui s’annonçait comme une défaite. C’est que Zach Werenski lui a servi toute une tasse de café avant de battre Price d’un tir parfait pour donner une avance de 2-1 à Columbus avec 1 min 53 s à écouler.

J’ai mordu à la feinte et je me sentais très mal.

Tomas Tatar

Mais voilà qu’une minute plus tard, c’est son unité qui était déployée afin de créer l’égalité à six contre cinq. Et c’est là que Tatar a inscrit le but égalisateur, bien servi par une magnifique passe transversale de Nick Suzuki. Vous savez, la fameuse transversale qui donnait tant de maux de tête au désavantage numérique du Canadien en début d’année ?

Julien n’a pas manqué de souligner que Tatar, en marquant ce but, s’est « racheté ». Il s’est racheté pour l’erreur qu’il venait tout juste de commettre, mais aussi, de façon plus large, pour ses 10 pénalités mineures depuis le début de la saison. Des pénalités si enrageantes pour Julien qu’il ne s’est pas gêné pour critiquer publiquement son joueur à quelques reprises cette saison.

Mardi, non seulement Tatar n’a pas été puni, mais il a en plus provoqué une pénalité à Riley Nash en deuxième période.

« J’essaie de jouer plus proprement. J’aime mieux reculer, jouer de façon plus douce plutôt que de risquer une autre pénalité, a admis Tatar. J’ai commencé ça depuis trois matchs, et on va voir si je réussirai quand même à provoquer des revirements.

« Je me sentais vraiment mal de prendre toutes ces pénalités. Je veux aider notre équipe, pas lui nuire, a-t-il poursuivi. J’ai eu beaucoup de pénalités, donc j’essaie d’être encore plus prudent. C’est une bonne sensation de provoquer une pénalité plutôt que d’être puni ! »

Pour bien des raisons, cette équipe a besoin d’un Tatar aussi efficace que l’an dernier, surtout dans la configuration actuelle des trios. Il est en effet employé avec Suzuki, et ce n’est pas de l’autre ailier – Artturi Lehkonen – que l’attaque proviendra. Pour avoir un troisième trio productif, Tatar devra donc jouer en pleine possession de ses moyens, idéalement sans craindre d’écoper de mauvaises pénalités.

On verra si la soirée d’hier était un premier pas dans la bonne direction ou un simple soubresaut.

Price en avance

Les choses peuvent changer vite en un an au hockey. C’est vrai pour Tatar, mais ce l’est aussi pour Price.

À pareille date l’an dernier, le gardien du Canadien avait eu droit à une pause d’une semaine pour recharger ses piles, après avoir connu un départ épouvantable. Son efficacité de ,892 résumait assez bien la situation. Le retour de Shea Weber, deux semaines plus tard, l’avait aidé à retrouver sa forme habituelle.

Price est ailleurs cette saison. Avec sa sortie de mardi, il présente une efficacité de ,916, avec un dossier de 9-4-2. Après l’avoir fait jeudi à Philadelphie, l’homme masqué a de nouveau permis à ses coéquipiers de rester dans le match en attendant de trouver leur erre d’aller.

Sauf que cette fois, le numéro 31 a gardé ses meilleurs arrêts pour la fin, frustrant Seth Jones deux fois de suite, et se permettant aussi un arrêt de la mitaine même si son filet était déplacé et que le jeu était arrêté !

Un an plus tard, les « Carey, Carey » ont remplacé les huées. Et ça a donné un gardien souriant comme on l’a rarement vu dans son entrevue de première étoile au centre de la patinoire.

Prochain match : Canadien c. Capitals, vendredi (19 h) à Washington

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