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Carey Price: la parité oblige - Le Journal de Montréal

Marc Bergevin soulignait l’autre jour, lors de son point de presse : « Il faudra regarder attentivement le calendrier des affectations de Carey Price. Il ne peut pas disputer 65 matchs... du moins je le pense. »

Vrai, Marc. Sauf que la parité dans la Ligue nationale l’oblige.

Elle remet en question une théorie, à savoir que lors des séquences de deux matchs en deux soirs, il est impératif que les deux gardiens soient d’office. Il est nécessaire de s’assurer que le gardien numéro un puisse conserver ses énergies afin d’amorcer les séries éliminatoires dans les meilleures conditions.

Le calendrier des matchs, les voyages, les entraînements, ce sont tous des éléments qui invitent les entraîneurs à revoir constamment l’agenda des gardiens. Et, au fur et à mesure que la saison progresse, les enjeux changent.

Et de poursuivre Bergevin : « La Ligue nationale d’aujourd’hui est composée d’un certain nombre d’équipes qui, sans être dans le coup, représentent tout de même un défi à chaque match.

« Il y a aussi des équipes élites, quatre, cinq, six..., a-t-il ajouté, et il y a un peloton d’environ 20 à 22 équipes qui lutteront jusqu’à la toute fin. »

Et, c’est justement parmi les 20 ou 22 formations que se retrouve le Canadien.

Par conséquent, pourra-t-on limiter le travail de Price à 60 matchs ?

Ressources

Déjà, Keith Kinkaid soulève bien des interrogations. A-t-il les ressources justifiant une responsabilité de 44 points dans la mesure où Price dispute 60 matchs ? Depuis le début de la saison, il a commencé trois matchs, une victoire, une défaite et une défaite en bris d’égalité. Sa moyenne de buts alloués par match est de 4,36 et une moyenne d’efficacité de ,879. Il n’y a rien de bien rassurant pour un entraîneur.

Doit-on s’étonner de la décision de Julien d’utiliser, ce soir à Washington, Price face à Alexander Ovechkin et les Capitals, une formation qui n’a subi que deux défaites à la régulière ? Absolument pas. Le Canadien ne fait pas profil bas au classement, bien au contraire, alors autant tester son rival qui est, en principe, supérieur. Donc, Julien y va avec ses meilleurs effectifs.

Il aurait pu opter pour Kinkaid et assurer les deux points, demain, contre les Devils du New Jersey. Mais, encore là, on ne peut plus avancer que les équipes disputeront un match facile.

C’est terminé.

Detroit a battu successivement Boston, Vegas et Anaheim. Les Coyotes ont défait les Capitals et les Blues en tirs de barrage.

Depuis le début de la saison, Mike Babcock s’est entêté à respecter la théorie de deux gardiens dans le concept de deux matchs en deux soirs. Il a fait chou blanc sur toute la ligne, au point que les Leafs se retrouvent aujourd’hui dans une position inconfortable.

Exceptions

On dira que l’exemple des Bruins, employant le système d’alternance, ou presque, a permis à cette équipe d’atteindre la finale de la Coupe Stanley. Mais, combien de matchs a disputés Jordan Binnington, des Blues de St. Louis, à partir du mois de janvier 2019 ? Exactement 71 matchs, y compris les séries éliminatoires.

Et Carey Price ?

Au fait, combien de matchs a-t-il disputés l’an dernier ?

Il a été impliqué dans 66 matchs et a été le gardien partant dans 64 matchs. Tiens, tiens.

Peut-on croire qu’il jouera autant de rencontres ?

Un gardien appelé à soutenir une équipe comme Price a le mandat de le faire peut obtenir certains privilèges pour s’assurer qu’il fait le plein d’énergie entre les affrontements.

Comme cette semaine, alors qu’au lendemain de la victoire contre les Blue Jackets de Columbus, on lui a donné congé.

Les succès du Tricolore passent par Carey Price. Donc, l’agenda du Canadien doit être bien garni et, sans trop d’espace libre. Surtout, on doit s’ajuster à la réalité de la Ligue nationale.

Un cadeau pour les Sénateurs

Pourquoi, subitement, lance-t-on des rumeurs voulant que Jean-Gabriel Pageau puisse être un atout important pour toute équipe impliquée dans le sprint final pour une qualification aux séries éliminatoires ?

Pourquoi deviendrait-il un élément important sur le marché des transactions ? Les Sénateurs ne devraient-ils pas profiter du contexte actuel pour obtenir un choix de premier tour en retour des services du jeune homme, un joueur polyvalent, qui, cette saison, connaît de retentissants succès ?

Assurément que la valeur de Pageau augmente chaque semaine.

Mais, pourquoi les Sénateurs devraient-ils l’échanger ?

N’est-il pas l’image de l’organisation ? N’est-il pas le jeune homme de la région, un patineur dédié à la cause de son organisation, un joueur apprécié par des partisans qui n’ont pas été trop gâtés au cours des dernières années ?

Valeur sûre

Échanger Pageau pour un choix de premier tour est un risque que Pierre Dorion ne peut courir. Lui offrir un contrat de plusieurs saisons, un contrat reconnaissant l’impact qu’il exerce au sein de l’organisation serait la solution la plus logique.

Des choix de premier tour, c’est toujours attrayant. Mais, encore faut-il qu’ils répondent aux attentes. Et comme le repêchage des joueurs est loin d’être une science exacte, Pageau représente une valeur sûre.

Il ne sera jamais un patineur qui mutilera le livre des records, mais son courage et sa détermination en font un joueur qui parvient toujours à se démarquer, surtout quand on lui confie un rôle qui lui convient parfaitement.

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