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Un aperçu de cette fameuse profondeur du Canadien - ICI.Radio-Canada.ca

Il tente de se défaire d'un adversaire pour récupérer la rondelle.

Nick Suzuki (à gauche) a inscrit le but égalisateur en troisième période.

Photo : Getty Images / Derek Leung

Alexandre Gascon

CALGARY – Le mot comité a déjà été à la mode dans l’entourage du Canadien. Il donne d’ailleurs encore des boutons à certains amateurs, mais l’on n’en sort pas, voilà la clé de voûte de l'équipe.

Pas au sens autrefois évoqué par Marc Bergevin qui souhaitait pallier les pertes d'Andrei Markov, Nathan Beaulieu et Alexei Emelin par comité. Malheureuse déclaration s'il en est.

Non, il s'agit plutôt d'une répartition de l'attaque ici.

Récemment, le sort de bien des matchs reposait sur les épaules du premier trio du CH, une force brute à cinq contre cinq, une forteresse en défense.

Contre toutes attentes, le Canadien s’est maintenu parmi les meilleures attaques de la ligue au cours des deux premiers mois de la saison, sauf que les choses commencent tranquillement à rentrer dans l’ordre.

Le style défensif est plus étanche, les chances de marquer moins abondantes d’un côté comme de l’autre.

Montréal a réussi à se sortir du marasme du mois de novembre et de ses huit revers d’affilée, certes, sans pour autant compter sur un apport probant et constant des autres trios derrière celui piloté par Phillip Danault.

Les défenseurs ont quelque peu faussé les données. Qui aurait prédit que le Tricolore miserait sur la sixième défense de la ligue en ce qui concerne les buts marqués avec 22?

Lors de la victoire contre les Flames, Claude Julien a distribué le temps de glace assez équitablement entre ses trois premiers trios, Artturi Lehkonen étant le moins utilisé du groupe à 16 minutes, Danault le plus occupé à 19 min 33 s.

Et ils ont tous contribué à cette sixième remontée de l’année de deux buts et plus.

« Ça reste quand même qu’on a des blessures et quand tu as des blessures, tu dois te fier à d’autres gens pour produire. On commence à avoir la contribution de tout le monde. Le trio de Suzuki commence à nous donner de la production tous les matchs. Ça aide beaucoup. Au lieu de te fier sur un ou deux trios, tu en as trois présentement. Le quatrième trio nous donne de bonnes présences aussi. Il travaille fort, il passe beaucoup de temps dans la zone offensive. Au bout du compte, tu as une équipe qui travaille bien ensemble », a détaillé Julien.

Trois des quatre trios de Julien ont dominé la possession de la rondelle jeudi. Ceux de Nate Thompson et de Danault ont contrôlé le disque entre 55 et 60 % du temps, tandis que celui de Nick Suzuki, qui a probablement disputé sa meilleure rencontre de l’année, n’a laissé que des miettes à ses adversaires avec un taux d’environ 70 %.

La bande à Max Domi est la seule à avoir peiné à ce niveau, mais a fourni deux des quatre buts. L’art de se faire pardonner.

Le gardien des Flames David Rittich tente d'arrêter la rondelle avant qu'elle traverse la ligne rouge derrière lui.

Les Flames menaient 2-0 après une période.

Photo : usa today sports / USA TODAY USPW

Julien a complimenté Domi après la rencontre. Qu’en aurait-il été si son joueur de centre n’avait pas décoché ce laser gagnant en prolongation?

Au dernier tiers, alors que le match était égal, le numéro 13 a tenté un jeu individuel en zone offensive à un contre trois. Il a perdu le disque et s’est replié avec l’intensité d’un vacancier qui se réveille d’un somme à Punta Cana pour aller chercher son quatrième margarita. Les Flames ont pris l’avance 3-2.

On aurait pu en rester là si Nick Suzuki n’avait pas réussi une superbe déviation enfilant son premier but en 13 matchs.

L’Ontarien de 20 ans, combatif à forces égales, dominant en avantage numérique, a eu droit à quelques fleurs de son entraîneur après avoir reçu le pot de plein fouet avant le voyage, lorsque Julien a affirmé qu’il « ne faut pas partir en peur, puis penser que c’est devenu une vedette ».

« Il a été bon ce soir, aucun doute, a, cette fois, estimé Julien. Il était plus impliqué dans toutes les situations. C’est un gars qui a beaucoup de talent, alors quand il joue comme ça, ça aide beaucoup. Je te dirais que de ce que j’ai vu ce soir, il a joué un match vraiment solide. Il n’a pas paru comme un jeune de première année. »

Que nenni, ma foi!

Il a tiré six fois sur la cage de David Rittich, il a touché le poteau, il a marqué le but égalisateur, il a gêné Michael Frolik d’un repli inspiré lors d’un deux contre un, il a tué dans l’œuf une contre-attaque en prolongation en identifiant la menace d’emblée et en choisissant la trajectoire idéale.

Non seulement n’avait-il pas l’air d’une recrue, mais carrément d’un vétéran de huit saisons au sommet de son art.

« Il ne panique pas. Il est calme, il fait des jeux. C’est vraiment bon pour un joueur de 20 ans », a lancé Jordan Weal, son ailier droit, auteur de son premier point en 16 matchs.

Un but en 13 matchs pour Suzuki, un en 12 pour Domi, premier point en 16 pour Jordan Weal, l’on doute que le Tricolore puisse survivre longtemps sans un soutien plus constant de ces joueurs.

Claude Julien a lancé un défi à ses hommes qui accusaient un retard de deux buts après 20 minutes de jeu. Combler l'écart et gagner.

« Il était déçu de notre effort. C’était un mauvais départ de notre part. Il le savait et il nous a défiés de revenir. On a accepté le défi en groupe », a expliqué Suzuki.

On ne veut pas gâcher la surprise, mais ce défi sera le même pour les 47 prochains matchs.

En rafale

C’était la sixième fois cette saison que le CH créait l’égalité après avoir été mené par deux buts pour un dossier de 3-0-3. C’était aussi la sixième victoire de l’équipe lorsque l’adversaire détenait l’avance après une période, à égalité au 2e rang du circuit Bettman. Voilà une tendance heureuse qui remonte à l’année dernière. Montréal a triomphé à 14 reprises en pareilles circonstances, seules trois formations ont fait mieux.

« Quand tu passes à travers ce qu’on a vécu, c’est sûr que tu es fragile par moments. On s’en est sortis et maintenant on joue en confiance. Tu peux travailler sur la résilience. Mais si quelqu’un n’en a pas, je ne sais pas vraiment ce qu’il peut apporter. On a un bon groupe dans ce vestiaire. Nos entraîneurs donnent beaucoup de conseils et les gars se consultent. Ils se respectent et se poussent entre eux », a dit Julien.

Jordan Weal flânait dans le vestiaire, comme il le fait souvent d’ailleurs. Cette fois par contre, les nouvelles étaient bonnes. Ça fait du bien de réussir un premier point en 16 duels, Jordan?

« Tu parles. Ça faisait longtemps. J’avais beaucoup de chances, mais c’était la même chose que pour notre trio, rien ne rentrait. Ça fait du bien de faire un point, de savoir que tu es encore capable de le faire. »

Ah oui, depuis le début décembre, Carey Price a une fiche de 5-2-0, une moyenne de 1,85 et un taux d'efficacité de ,937. Ces performances sont évidemment cruciales pour le CH, mais ça, vous le saviez déjà.

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