Une menace venant de la Suède - Le Journal de Montréal

ATLANTA | Jean Pascal n’a jamais reculé devant un adversaire dans le ring. C’est de cette façon qu’il a bâti sa réputation sur la scène internationale. Les combats difficiles où il n’est pas le favori ont été nombreux au cours de sa carrière.  

Samedi, au State Farm Arena d’Atlanta, Pascal (34-6-1, 20 K.-O.) en a un autre sur sa route. Il affronte un adversaire bien connu des amateurs québécois pour la première défense de sa couronne WBA des mi-lourds: Badou Jack (22-2-3, 13 K.-O.). 

Photo d'archives, AFP

Dans les dernières années, le Suédois a affronté Lucian Bute et Adonis Stevenson dans des combats de championnat du monde à chaque occasion. Contre Bute, il a hérité d’une victoire quelques mois après avoir obtenu un verdict nul entre les câbles. Ce fut un combat serré du début à la fin. 

En mai dernier, il s’est contenté d’une nulle majoritaire contre Stevenson. Après un lent début de combat, le protégé de Floyd Mayweather s’est mis en marche dans les six derniers rounds. Il a même réussi à ébranler le champion dans deux des trois derniers assauts.

Contre Pascal, il en sera à son 8e duel de championnat du monde de suite. Peu de boxeurs peuvent se targuer d’avoir une telle feuille de route au cours des dernières années. En gros, le champion québécois n’est pas sorti de l’auberge et il le sait très bien. 

« Ça va être un combat agréable pour les amateurs, a indiqué Jean Pascal. Je crois que nos styles vont donner un bon spectacle. 

Badou est très solide. Ce n’est pas pour rien qu’il est devenu champion du monde dans deux divisions différentes. Je suis prêt pour toutes les éventualités. »

Tenir jusqu’au bout

Au fil de ses 41 affrontements en carrière, Pascal a toujours eu la réputation de commencer ses duels en force. Cependant, il a souvent manqué d’énergie dans la deuxième moitié de ses combats. Pour Jack, c’est le contraire. 

C’est un facteur qui pourrait être important dans leur duel de samedi. Il y a de bonnes chances qu’on assiste à une guerre d’usure. Un lion contre un autre lion. 

Pascal a voulu rectifier cette affirmation. 

« Je n’ai jamais manqué d’essence dans mon réservoir, a-t-il indiqué. J’ai toujours fini mes affrontements sur une bonne note. C’est vrai que lors des rounds 7 et 8, je donnais l’impression que je ralentissais. 

Toutefois, je m’arrangeais toujours pour finir les rounds 10, 11 et 12 en force. Je crois que j’ai corrigé cet aspect au cours des deux dernières années en ayant des entraînements plus constants. »

On se souvient que son entraîneur Stéphan Larouche l’avait mis au pas à son arrivée au gymnase du Centre Claude-Robillard. C’est sûrement l’une des raisons pour lesquelles il est redevenu champion du monde il y a quelques mois. 

Un dossier complexe

Pour un entraîneur, Badou Jack représente un casse-tête qui peut être difficile à assembler. L’entraîneur Stéphan Larouche est de cet avis.

« C’est un gars efficace offensivement et défensivement, a-t-il mentionné. Il ne prend pas beaucoup de risques. Il calcule bien ses affaires.

Il est toujours dans une condition irréprochable. Il a une grosse équipe autour de lui, celle de Floyd Mayweather Jr. »

Il croit qu’on pourrait assister à quelques flammèches entre lui et son protégé.

« Jack est un gars qui aime bousculer et qui ne déteste pas mettre le nez sur la poitrine de son adversaire. S’il le fait contre Jean, ça pourrait donner droit à des échanges explosifs.

Le plus important, pour nous, c’est d’avoir une réponse pour ce qu’il va faire. Il est bon dans plusieurs départements, mais il n’est pas exceptionnel. C’est pour cela qu’il est capable de faire des combats serrés avec les meilleurs. »

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