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Canadien : résultat prévisible pour une équipe à court de surprises - ICI.Radio-Canada.ca

Il se retrouve à plat-ventre sur la glace, plaqué par un adversaire.

Nick Suzuki a été l'auteur de quelques belles pièces de jeu, mais le Canadien n'a pas fait le poids contre les Capitals.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Alexandre Gascon
Mis à jour à 

Le Canadien s’est démené pendant 60 minutes contre la meilleure équipe de la ligue avec, tout du long, cette désagréable sensation que ce serait en vain. Que le scénario qui se répète de semaine en semaine cette saison allait prévaloir à nouveau.

Le sentiment de voir un pauvre type se débattre vigoureusement dans des sables mouvants. Ce n’est pas recommandé si jamais vous vous posiez la question.

Et pour cause.

Le Tricolore a partagé équitablement les chances de marquer avec l’adversaire, mais il aura suffi d’une mauvaise déviation sur le patin de Jeff Petry et de l’inattention de Shea Weber qui laisse filer la rondelle dans sa zone une fraction de seconde pour que la rencontre bascule et que les Capitals gagnent 4-2, en dépit de l’absence de leur capitaine Alex Ovechkin, suspendu parce qu’il aime bien se reposer pendant que ses confrères tournent en rond à Saint Louis.

Toutes les équipes ont des écarts de conduite pendant un match. Celui du CH est survenu en deuxième période. Totalement dominés pendant de longues minutes – les Caps ont tenté 21 tirs contre 12 à cinq contre cinq – les Montréalais ont creusé leur tombe en 10 minutes.

La malchance, argument populaire au Centre Bell, ou les blessures, cause principale de la débâcle qui sera resservie jusqu’à plus soif d’ici le bilan de fin de saison, ne peuvent tout expliquer. Même Claude Julien en a convenu lundi soir.

Ce n’est pas toujours la malchance. Souvent, c’est un manque de concentration. On a donné des trois contre un, des échappées, des choses de même. Si tu veux gagner des matchs, tu ne peux pas jouer de cette façon.

Claude Julien

« On a été négligents en deuxième période », a laissé tomber Ilya Kovalchuk, des propos repris par Nick Suzuki et Marco Scandella aux extrémités du vestiaire.

« C’est le message que j’ai donné. S’ils le croient, tant mieux », a fait valoir Julien, légèrement à rebrousse-poil.

Dommage qu’ils l’aient compris après coup toutefois.

Tom Wilson tire la rondelle pour déjouer Carey Price.

Plus que la malchance ou les blessures, ce sont les erreurs de concentration qui ont coûté le match au Canadien.

Photo : Reuters / USA TODAY USPW

Si le Canadien voulait démontrer qu’il croyait encore en ses chances de qualification pour les séries, s’il souhaitait prouver que ce repos de huit jours lui avait permis de trouver les ressources nécessaires pour épuiser ses adversaires par sa vitesse et sa combativité en zone neutre, la formule gagnante de l’équipe, il est passé à côté du mandat.

Comment l’expliquer? La rouille après tant d’inactivité, le manque de conviction, le talent trop rare, l’inexpérience? C’était une de ces soirées où il ne fallait pas poser la question à Julien. Alors on l’a fait.

« Il y a des choses que tu ne peux pas expliquer. Vous me posez des questions : "Comment tu expliques ça?"Je sais pas. As-tu demandé aux joueurs? Notre préparation de match est d’une certaine façon. À un moment donné, ça devient aux joueurs de bien se concentrer et de faire les choses qu’on demande. Mais quand ils ne le font pas et ne sont pas bien concentrés par moments, c’est ce qui arrive », a lancé l’entraîneur avant de mettre un terme au point de presse après deux minutes.

Il ne s’agit pas de remettre en question le pilote du Tricolore. Maintes fois, la qualité du travail de Julien a été soulignée ici. Les attentes envers l’équipe n’auraient d’ailleurs peut-être pas été aussi élevées en début de campagne si l’entraîneur n’avait pas fait performer de façon extraordinaire son groupe l’an dernier.

C’est peut-être le plus grand drame de l’équipe d’ailleurs, maintenue dans le peloton de la LNH par des résultats insuffisants pour croire à un championnat ou même au simple tournoi éliminatoire, mais suffisamment encourageants pour créer des attentes et l’éloigner des meilleurs choix au repêchage.

La roue tourne encore et encore et, à moins que le boulier de la loterie lui soit d’une grande clémence en avril, le CH pourrait bien se trouver coincé dans cet étau de la médiocrité pour un bon moment.

Ça devient lassant et c’est peut-être ce qui irrite Claude Julien. Fatigué de passer les mêmes commandes sans résultats probants, peut-être sent-il la soupe chaude? Marc Bergevin lui-même n’avait pas l’air d’un homme serein lors de sa dernière apparition devant les médias après l’embauche de Kovalchuk, tandis qu’il semblait au-dessus de la mêlée et des ragots de village trois semaines plus tôt à Vancouver.

Étonnamment, ni l’un ni l’autre n’est à blâmer pour cette saison perdue, mais, éventuellement, il faudra verser de son sang comme tribut à cette séquence atroce de la Sainte-Flanelle ces cinq dernières années.

Le bon côté des choses

Il s’appelle Nick Suzuki.

Ce jeune homme est « quelque chose de spécial » a fait remarquer Dale Weise. Weise a joué 27 secondes avec le petit prodige de London en Ontario et a reçu une passe magistrale de la recrue directement dans l’enclave qui lui a permis d’inscrire un filet à son 500e match dans la LNH.

Le vétéran était clairement impressionné par son collègue.

Quelques minutes auparavant, Suzuki avait aussi offert un but sur un plateau d’argent à Joel Armia d’une passe du revers à couper le souffle. On a refusé le but au Finlandais, car il manquait un ou deux centimètres à la rondelle pour traverser complètement la ligne rouge.

De ce genre de démonstrations de talent brut, le Canadien comme les partisans peuvent se réjouir et espérer qu’il sera à la tête d’un jeune contingent en route vers des jours meilleurs pour le CH dès l’an prochain.

Suzuki a déjà l’étoffe d’un joueur de centre offensif et a, à ce chapitre, largement devancé Jesperi Kotkaniemi, encore auteur de quelques revirements lundi soir.

Il faut bien se raccrocher à quelques bonnes nouvelles.

Le but de Weise aussi a été un moment de réjouissance dans les hauteurs du Centre Bell. Une section entière de l’amphithéâtre encourageait le numéro 22 et scandait son nom en fin de match pour que Julien l’envoie sur la glace à 6 contre 5, ce qui n’est pas arrivé, évidemment.

C’était le 55e but de la carrière de Weise, son 28e avec le Tricolore avec qui, pourtant, il n’a disputé que 171 de ses 500 matchs. À ce rythme, il en aurait réussi 82, pour ce que ça vaut.

Mais le monsieur était content. Et on le félicite.

« C’est un accomplissement. Pour un gars comme moi qui a dû travailler aussi fort pour s’y rendre et de pouvoir célébrer avec un but ce 500e match, je suis vraiment fier », a-t-il admis.  

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