Search

Dopage : Laurence Vincent Lapointe affirme avoir été contaminée par son ex-conjoint - ICI.Radio-Canada.ca

Vidéo : le documentaire de Jacinthe Taillon (photo : Laurence Vincent-Lapointe et son avocat Adam Klevinas)

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Radio-Canada

Laurence Vincent Lapointe affirme avoir été contaminée par son conjoint de l’époque dans l’affaire de dopage qui l’a frappée en juillet, a appris Radio-Canada Sports. Elle avait alors été déclarée positive au ligandrol, une substance illégale au Canada et interdite par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Cet élément a été la clé de la défense présentée par son avocat, Adam Klevinas, le 9 décembre dernier, à Lausanne devant le tribunal arbitral de première instance de la Fédération internationale de canoë (ICF), qui rendra sa décision lundi matin.

Grâce à une analyse de cheveux dans un laboratoire de Strasbourg, ils ont découvert que son conjoint de l’époque avait consommé un produit contenant une quantité importante de ligandrol. Par la suite, un expert a confirmé que la faible quantité de la substance retrouvée dans l’organisme de la canoéiste, 13 fois championne du monde, pouvait provenir d’une transmission de fluides corporels entre elle et son copain de l’époque.

Avant d’arriver à cette conclusion, l’équipe de Vincent Lapointe a multiplié les tests et les analyses pendant plusieurs mois.

« Sans connaître l’origine de la contamination, dans le cas de Laurence, le mieux qu’on pouvait faire était deux ans de suspension. Et ça, ça garantissait qu’elle ratait les Jeux de Tokyo », a affirmé Me Klevinas.

Laurence Vincent-Lapointe, treize fois championne du monde.

Laurence Vincent-Lapointe, treize fois championne du monde.

Photo : Radio-Canada

L’athlète de Trois-Rivières a été avisée le 13 août qu’elle était suspendue provisoirement pour avoir échoué à un test antidopage. Peu de temps après, elle apprenait que seulement 0,004 ng/ml de ligandrol avait été trouvé dans son organisme.

Elle a annoncé aux médias le 20 août qu’elle raterait les Championnats du monde en raison de sa suspension provisoire, en niant avec véhémence avoir fait l’usage de produits interdits par l’Agence mondiale antidopage de façon volontaire.

Ce que je voulais que les gens retiennent de la première conférence, c’est que je n’avais rien à cacher. Je voulais que les gens retiennent : je ne l’ai pas fait. Mais d’un autre côté, c’était dans mon système et, à ce moment-là, je ne savais pas comment ça s’était retrouvé là.

Laurence Vincent Lapointe

La quantité infinitésimale de ligandrol retrouvée dans son organisme était compatible avec une contamination, selon Me Klevinas.

D’abord, le clan Vincent Lapointe a soumis ses suppléments ainsi qu’un acide aminé utilisé par son conjoint à des analyses dans un laboratoire agréé par l’Agence mondiale antidopage. Ces tests sont revenus négatifs : aucun des produits n’avait été contaminé au ligandrol.

L’explication la plus probable était ainsi écartée.

« Quelque part, je m’en doutais. Quand tu prends les suppléments d’une source qui est certifiée et qui soumet ses produits à des analyses régulières, moi, dans ma tête, je me disais que c’était ça qui allait arriver », a indiqué la Québécoise.

En tout, 17 produits et aliments (chocolats reçus lors d’un voyage au Japon, thé provenant d’Asie, épices…) ont été analysés. Tous les tests se sont révélés négatifs.

Laurence Vincent-Lapointe en action sur son canoë.

Laurence Vincent-Lapointe

Photo : Canoë Kayak Canada

Me Klevinas a été contacté par un expert originaire de Strasbourg qui lui proposait d’analyser une mèche de cheveux de sa cliente afin de déterminer la quantité et la fréquence d’usage de ligandrol par Vincent Lapointe.

« Tu coupes des cheveux le plus près possible de la tête et tu les envoies, a expliqué l’avocat. Chaque centimètre représente un mois de la vie de la personne. »

Le résultat de Laurence est revenu négatif, ce qui voulait dire qu’elle n’avait été exposée au produit qu’une seule fois. C’était la première étape pour démontrer qu’elle était innocente.

Adam Klevas

Vincent Lapointe s’est même prêtée à un test polygraphique, qu’elle a réussi.

Malgré tout, pour obtenir une sentence de moins de deux ans de suspension, il fallait qu’elle parvienne à démontrer à l’ICF comment la substance s’était retrouvée dans son organisme.

À bout de solutions, le 20 octobre, l’athlète a décidé d’envoyer un échantillon des cheveux de son petit ami de l’époque au laboratoire.

Un peu moins de deux semaines plus tard, le mystère était pratiquement résolu : l’analyse a révélé la présence de ligandrol dans l’organisme du jeune homme entre les mois d’avril et octobre 2019.

« Il y avait un peak juste au moment du contrôle de Laurence, a précisé Me Klevinas. On avait une piste, maintenant, il fallait poser des questions. »

Laurence Vincent-Lapointe

Laurence Vincent-Lapointe

Photo : AFP/Getty Images / AFP

Son ex-conjoint a finalement avoué qu’il consommait aussi une autre substance, le SR9011, ce qu’il avait caché à sa compagne. Bien que le ligandrol ne figure nulle part sur la liste des ingrédients de la bouteille, une grande quantité de cette substance interdite a été trouvée dans l’échantillon de SR9011 lors de son analyse.

« Finalement, il m’a avoué qu’il l’avait pris le soir du 25 juillet, avant une pratique de soccer. Et Laurence a été testée le 29 au matin », a mentionné Me Klevinas.

Selon l’avocat, le jeune homme se serait figé quand il a vu l’ampleur des proportions que prenait la situation et toute l’attention médiatique autour de sa copine. C’est pourquoi il n’aurait pas mentionné prendre du SR9011 avant d’être questionné sur la présence de ligandrol dans les résultats d’analyses de ses cheveux, plusieurs semaines plus tard. 

Je me suis rendu compte de l’ampleur de la trahison et à quel point je me suis fait mener en bateau, littéralement.

Laurence Vincent Lapointe

Malgré ce sentiment de trahison, c’est avec soulagement que la canoéiste de 27 ans a trouvé la source de la faible quantité de ligandrol qui s’est retrouvée dans son sang. Elle attend la décision de l’ICF pour savoir si elle peut toujours rêver d’une participation aux Jeux olympiques de Tokyo.

Let's block ads! (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMidWh0dHBzOi8vaWNpLnJhZGlvLWNhbmFkYS5jYS9zcG9ydHMvMTQ5MjA5Ni9jYW5vZS1kb3BhZ2UtbGF1cmVuY2UtdmluY2VudC1sYXBvaW50ZS1jb250YW1pbmF0aW9uLWxpZ2FuZHJvbC1leC1jb25qb2ludNIBAA?oc=5

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "Dopage : Laurence Vincent Lapointe affirme avoir été contaminée par son ex-conjoint - ICI.Radio-Canada.ca"

Post a Comment

Powered by Blogger.