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Signer Kovalchuk pour s'acheter du temps - Le Journal de Montréal

Après tout, Marc Bergevin n’a pris aucun risque.

On peut toujours interpréter qu’il s’agit encore du calfeutrage, et on n’est pas loin de la vérité. Qu’on voie l’arrivée de Ilya Kovalchuk en raison des nombreuses blessures qui frappent l’organisation, non seulement à Montréal mais également à Laval, c’est aussi la réalité.

Que lui offrait le marché jusqu’à ce jour ?

Chris Kreider ? Le prix sera très élevé et les Rangers de New York veulent profiter d’une situation particulière, celle où ils peuvent créer une surenchère. Ne pensez-vous pas que les Penguins de Pittsburgh, qui visitaient le Canadien, hier soir, n’aimeraient pas acquérir Kreider pour compenser la perte de Jake Guentzel ? Ou encore les Bruins de Boston ?

Brendan Saad ? Encore là les Blackhawks qui devraient rater les séries éliminatoires penseront en fonction de l’avenir et ils hausseront la valeur de certains vétérans.

Tyler Toffoli ? C’est un ailier droit, comme Kovalchuk. Sauf qu’un choix de premier tour est immédiatement inséré dans les discussions avec Rob Blake.

Bergevin a embauché Kovalchuk parce qu’il veut gagner du temps. Il espère que son équipe gardera la tête au-dessus de l’eau jusqu’à la pause du match des étoiles alors que le Canadien bénéficiera également d’une semaine de congé comme le prévoit la convention de travail.

Après pratiquement 10 jours sans activité, il espère le retour de Jonathan Drouin, Brendan Gallagher, Joel Armia et Paul Byron pour embarquer dans le dernier droit en vue d’une qualification aux séries éliminatoires.

Jusque là, il se croise les doigts, son équipe tiendra-t-elle le coup ?

Et surtout son gardien répondra-t-il aux attentes ?

De prime abord, Bergevin n’avait aucun intérêt pour Kovalchuk quand celui-ci a rompu son association avec les Kings de Los Angeles. Mais les derniers événements l’ont forcé à modifier sa stratégie, d’autant plus qu’il n’y a aucun risque financier, pas plus que dans le dossier de Marco Scandella.

Kovalchuk peut apporter une autre dimension à l’attaque à cinq mais il représentera un défi pour Claude Julien. De Los Angeles, on rapporte que Kovalchuk croit toujours qu’il possède le statut d’une vedette, qu’il mérite du temps d’utilisation justifiant son statut.

Or, Kovalchuk a perdu de son lustre. Il ne peut plus compétitionner au même niveau que les jeunes loups de la Ligue nationale. Mais, Julien a besoin d’un coup de pouce. Le Russe lui fournit quelques options. Cependant, les décideurs du Canadien devront s’assurer que l’on poursuivra le travail de développement des jeunes joueurs de l’organisation en leur procurant le temps d’utilisation nécessaire pour parfaire leur connaissance.

Au sujet de Marco Scandella, il aidera au développement de Cale Fleury, un jeune défenseur qui possède plusieurs ressources.

Ne pas surévaluer Price

La question mérite qu’on s’y attarde. Le Canadien gagnera-t-il la coupe Stanley avec Carey Price ? Les commentaires ont été nombreux...

J’imagine que vous ne parierez pas sur cette probabilité ?

Quand le Canadien possédera de meilleurs effectifs, ou que les jeunes joueurs dont on nous vante le talent, auront atteint certains standards, s’il est permis de le supposer, Price pourra-t-il justifier son salaire de 10,5 millions $ par saison ?

Pas de doute que le temps presse.

Déjà qu’il occupe le 23e rang chez les gardiens ayant participé à 20 matchs et plus cette saison. Qu’il présente une moyenne de 3,00 buts par match et une moyenne d’efficacité de ,901. Cependant, au chapitre des victoires, il apparaît au 8e rang avec 16. Une statistique qu’on ne peut pas négliger, loin de là.

Donc, supposons que Carey Price était placé dans la vitrine, y aurait-il plusieurs homologues de Marc Bergevin dans la salle d’attente en vue d’une longue négociation ?

Au fait, quelle est la valeur de Price ?

Voyons le profil : 32 ans, 13e saison dans la Ligue nationale, moyenne en carrière de 2,49 et moyenne d’efficacité de ,917, 45 jeux blancs. Six saisons avec une moyenne inférieure à 2,50 buts alloués par match... Un salaire de 10,5 millions $ sur le plafond salarial, jusqu’à la fin de la saison 2025-26. Mais, attention, à partir de la saison 2022-23, son salaire annuel se situera entre 7 millions $ et 8,5 millions $. Mais, il aura 35 ans.

Plusieurs directeurs généraux prétendent qu’il est encore le meilleur gardien de la ligue et que s’il jouait avec une équipe mieux nantie, il pourrait permettre à cette équipe d’entretenir de grandes ambitions.

Mais, faudrait-il alors s’attendre à ce que le Canadien gagne le gros lot pour les services de son gardien ?

Encore là, j’ai de sérieux doutes.

Condamnés à gagner ?

À l’époque où il cumulait les fonctions de directeur général du Canadien, Serge Savard répétait souvent : « Nous sommes condamnés à gagner. » Il s’agissait des propos, d’un ex-capitaine, d’un ex-membre d’une formidable équipe dans les années 70.

Savard voulait poursuivre la tradition et il remplit son mandat avant que Ronald Corey commette une grave erreur en mettant un terme à son association avec celui qui dirigeait les opérations hockey.

Depuis, cette équation ne tient plus.

Le Canadien est une organisation qui ne se démarque plus, bien au contraire. Chaque saison, elle ferme les livres en laissant les consommateurs sur leur appétit. Depuis trop longtemps, on se contente de colmater les brèches avec des joueurs rejetés par les autres organisations de la ligue. Au niveau du recrutement, combien de joueurs sélectionnés en 2012 et 2018 ont gradué avec l’équipe et ont connu les succès escomptés ?

En 2020, le repêchage se déroulera au Centre Bell. Si jamais l’organisation réalise après la date limite des transactions, ou même à la pause du match des étoiles que les probabilités que l’objectif de l’entreprise soit atteint sont plutôt minces, devrait-on penser en fonction du derby Alexis Lafrenière ?

Je suis persuadé que les amateurs comprendraient.

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