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Canadien : la valeur de Kovalchuk n'est pas celle que l'on croit - ICI.Radio-Canada.ca

Ilya Kovalchuk

Ilya Kovalchuk célèbre le but de la victoire contre les Maple Leafs

Photo : Getty Images / Minas Panagiotakis

Alexandre Gascon
Mis à jour à 

Un gamin. Une légende. De 36 ans. À lui seul, Ilya Kovalchuk aimerait tant réécrire le scénario catastrophe que le Canadien a passé trois mois à composer patiemment.

Car, et oui, malgré l’inspirante poussée du CH, malgré les trois victoires d’affilée en prolongation, les 9 gains lors des 12 derniers matchs, les Montréalais sont, pour ainsi dire, condamnés.

N’empêche, acculés au pied du mur, ils réagissent et Kovalchuk, sa fougue, son enthousiasme, semblent à l’avant-plan de ce sursaut de désespoir.

Il suffit d’en parler à ses coéquipiers.

« De la façon dont il s’entraîne sur la glace, dans le gymnase, il essaie constamment de s’améliorer. Tu vois un gars comme lui travailler tous les jours, c’est un exemple dans la chambre et tu comprends pourquoi il a été si bon si longtemps », a d’abord lancé Ben Chiarot.

« C’était juste mon premier match, mais il avait une énergie sur le banc, une énergie sur la glace. C’est un talent très rare, incroyable. On est contents de l’avoir », a ajouté Jonathan Drouin.

« Il est heureux, il a du fun, c’est vraiment un bon gars dans la chambre. Il a joué tellement longtemps, c’est une légende. Il joue comme à 20 ans. Il patine, il compte des buts, il joue vraiment bien. Il faut qu’on garde ça, il faut y croire, c’est un bon pas pour nous », a fait valoir Marco Scandella, auteur du but égalisateur à un peu plus de deux minutes de la fin de la troisième période.

Ilya Kovalchuk

Ilya Kovalchuk

Photo : Getty Images / Minas Panagiotakis

L’on pourrait vous dire que le Canadien contrôle la rondelle environ 56% du temps lorsque le Russe foule la patinoire. L’on pourrait même ajouter qu`à cinq contre cinq, le Tricolore a inscrit 12 buts avec le numéro 17 et n’en a accordé que 5.

Si l’envie nous prenait de véritablement tourner le fer dans la plaie, nous pourrions ajouter qu’il a réussi trois buts gagnants (dont deux en prolongation), un autre en fusillade, et qu’il s’agit d’un sommet chez le Canadien cette saison.

Force est de se demander d’ailleurs ce qu’il serait advenu si Marc Bergevin l’avait sorti de son repos quelques semaines plus tôt.

Mais ce serait passé à côté de l’essentiel. Ilya Kovalchuk se plaît à Montréal.

« On dirait que je suis ici depuis longtemps », a-t-il laissé tomber pour une énième fois samedi soir après la victoire dramatique de sa bande contre l’ennemi juré.

Et les partisans l’ont adopté.

Ils scandent son surnom avec ferveur, le même d’ailleurs que celui d’une autre vedette Russe qui s’était approprié la ville il y a plus d’une décennie, l’amphithéâtre vrombit de plaisir quand il transporte la rondelle en zone neutre, quand il s’apprête à décocher une flèche à la réception comme il l’a fait si souvent à Atlanta et au New Jersey enfilant des centaines de buts.

Une éclaircie dans un ciel trop sombre depuis cinq ans. Sa valeur pour les partisans est bien réelle.

Quelle est-elle sur le marché? Un choix de 3e tour? De deuxième peut-être? Qui dit mieux?

Le fait est que le Canadien, en dépit d’une attaque équilibrée lorsque tout le monde est en santé, ne compte sur aucun talent de ce genre. Un talent rare pour reprendre les mots de Drouin.

Si Marc Bergevin prolongeait son entente avec le monsieur l’an prochain, il lancerait d’abord un os aux partisans et surtout, il achèterait un peu de temps à son équipe. Nul besoin de lancer Cole Caufield prématurément dans la formation, comme ce fut peut-être le cas avec Jesperi Kotkaniemi constate-t-on après coup, si Kovalchuk peut encore accomplir le rôle entrevu pour le jeune Américain.

Le Russe apporte également cette touche d’expérience dans les moments tendus comme dans les périodes difficiles et devient de facto une formidable ressource dans le vestiaire, un autre vieux sage sur qui s’appuyer si la marche est trop haute pour reposer sur l’épaule de Shea Weber.

La famille de Kovalchuk - trois de ses quatre enfants ainsi que sa femme - est de passage à Montréal depuis quelques jours. Sur Instagram, on l’a vu s’amuser sur une patinoire extérieure avec ses deux garçons ou simplement poser fièrement avec tout son clan dans le vestiaire du CH.

Cette résurrection fait bien mal paraître les Kings de Los Angeles, avouons-le.

Kovalchuk carbure à la pression montréalaise, à l’attention qu’il reçoit. Le mariage semble naturel. Et une idylle peut durer plus longtemps que trois petits mois, n’est-ce pas?

La suite du dossier sera fort intéressante.

En rafale

Parlant de renfort, Marco Scandella a fait exploser la foule du Centre Bell lorsqu’il a créé l’égalité à 2 min 33 s de la fin du troisième tiers en inscrivant son tout premier but dans l’uniforme tricolore.

Marco Scandella

Marco Scandella a marqué son premier but avec le Canadien samedi soir

Photo : Getty Images / Minas Panagiotakis

Le Québécois s’est porté à l’attaque constamment dans ce duel, déterminé à enfin réussir ce premier filet.

« C’était un rêve de compter au Centre Bell contre les Leafs. Ça fait depuis que je suis jeune que je voulais faire ça. Je ne peux même pas décrire les émotions », a-t-il laissé tomber.

Si la blessure à Shea Weber tarde à guérir, le défenseur d’expérience devrait jouer un rôle considérable dans cette tentative désespérée du Canadien d’atteindre les séries éliminatoires.

Par ailleurs, Jonathan Drouin était heureux d’avoir disputé ce premier match après une absence de 37 rencontres bien que sa prestation « ne passera pas à l’histoire ».

Le Québécois a juré ne pas avoir senti une certaine impatience de l’équipe quant à son retour au jeu. Claude Julien avait affirmé il y a une dizaine de jours que sa blessure était guérie et qu’il n’attendait que le feu vert du joueur. Il l’a répété deux fois depuis. Drouin n’y a rien vu de désobligeant.

« Ça a été bien fait. C’était une blessure assez majeure, personne ne m’a vraiment mis de pression. C’était à moi de me sentir bien. Je me sentais bien cette semaine. Je voulais prendre mon temps et être sûr que samedi j’étais correct », a-t-il expliqué.

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