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Canadien Le Canadien en panne sèche - Le Journal de Montréal

PITTSBURGH | Il a beau avoir tenu le coup du mieux qu’il le pouvait, n’empêche que lentement mais sûrement, le Canadien s’éloigne d’une qualification pour les séries éliminatoires. 

Ce matin, à la veille de son dernier affrontement de la saison contre les Penguins de Pittsburgh, le Tricolore se retrouve au 12e rang de l’Association de l’Est, à sept points du dernier rang donnant accès au grand bal du printemps. 

« Nous aurons besoin de gagner pour revenir dans la course. Nous aimerions nous battre jusqu’à la fin. Shea (Weber) devrait revenir pour les derniers matchs de la saison et il mériterait que nous restions dans la course. Nous devons ça à notre capitaine », a déclaré Brendan Gallagher, au terme du revers de mercredi soir à Boston. 

L’intention est noble. Toutefois, sans son meilleur défenseur, cette équipe déjà faiblement nantie à la ligne bleue accentue ses chances de faire patate. 

Surtout si elle ne parvient pas à stimuler son attaque massive. Depuis le 1er janvier, le Canadien a inscrit seulement cinq buts en 56 occasions avec l’avantage d’un homme. Son pourcentage de conversion de 8,9 % lui confère le 30e et avant-dernier rang du circuit. 

À part Suzuki... 

Que s’est-il passé pour que la stratégie de Kirk Muller tombe à plat d’un coup sec ? Pourtant, jusqu’au Nouvel An, la troupe de Claude Julien faisait payer ses adversaires fautifs pratiquement une fois sur quatre (25 en 106, 23,6 %). Son attaque massive occupait le 8e échelon de la LNH. 

La situation est d’autant plus inquiétante qu’au cours de la période de sécheresse, la contribution est pratiquement venue exclusivement de Nick Suzuki. La recrue a inscrit trois des cinq buts, les autres étant l’œuvre d’Ilya Kovalchuk et de Brendan Gallagher. 

Lors des 40 premiers matchs de la campagne, 11 joueurs avaient touché la cible avec l’avantage d’un homme, Tomas Tatar étant le meneur avec sept buts. 

« Nous devons améliorer rapidement cette facette de notre jeu. Nous n’obtenons pas de deuxième chance. Nous devenons trop prévisibles. Il faut revoir notre
exécution en supériorité numérique », a laissé tomber Gallagher comme piste de solution.  

Depuis le début de 2020, le Canadien a remporté neuf matchs. Dans quatre de ces victoires, il avait inscrit un but alors qu’un adversaire se trouvait au cachot. 

Cinq attaquants 

Même si l’attaque massive n’allait nulle part au cours des dernières semaines, la perte de Weber et de son puissant tir crée un nouveau problème pour Muller et Julien. D’ailleurs, depuis quelques matchs, Julien utilise à l’occasion cinq attaquants au sein de son attaque massive.  

On l’a vu une première fois lors de la supériorité numérique de deux hommes déployée contre les Coyotes. Une expérience répétée, mercredi soir, à Boston. Encore une fois, sans grand succès. 

« On doit être plus affamés et gagner nos batailles », a indiqué Phillip Danault. 

Peu importe qui sera envoyé sur la glace, si l’acharnement n’y est pas, impossible de faire des miracles. 

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