Le football et la médecine sont aujourd’hui indissociables du géant qu’est devenu Laurent Duvernay-Tardif. Cette propension à attaquer plusieurs mandats de front ne date toutefois pas d’hier. L’homme qui s’apprête à devenir le premier docteur à fouler le terrain lors du Super Bowl a d’abord été un gamin dont l’esprit bouillonnait déjà de mille et un projets.
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Les dernières années ont été pour le moins étourdissantes pour quiconque tenterait de suivre le rythme de vie effréné de Duvernay-Tardif.
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Études en médecine à l’Université McGill, rôle de garde à droite partant des Chiefs de Kansas City depuis 2015, démarrage d’une fondation à son nom pour inciter les jeunes à bouger, conférences aux quatre coins du Québec, nombreuses apparitions médiatiques et quoi encore?
Pour le commun des mortels, la combinaison d’autant de responsabilités, le tout sous la loupe du public, relèverait du département des miracles. Pour Laurent Duvernay-Tardif, il y a longtemps que la vie doit être remplie aussi pleinement. Nul ne serait mieux positionné que maman pour en attester.
«Il y a aujourd’hui une perception comme quoi Laurent est hyperactif, mais il a toujours été très calme quand il était jeune, tout comme il l’est aujourd’hui. C’est juste que même en bas âge, il avait des millions de projets dans la tête, comme actuellement. Ce qui était le plus impressionnant, c’est que ses projets, il les menait toujours à terme. C’est sa volonté déterminante qui le démarque», souligne Guylaine Duvernay.
Son excellence sur le terrain a permis au joueur de ligne offensive des Chiefs d’assurer sa sécurité financière à long terme lorsqu’il a paraphé une lucrative entente de 42 millions pour cinq ans à l’hiver 2017.
Un petit entrepreneur
Mais bien avant que le petit ne devienne grand, ce sont plutôt les fines herbes et le bois qui ont nourri sa jeune fibre entrepreneuriale sur la fermette familiale, dans la région de Mont-Saint-Hilaire.
«Il arrivait souvent à Laurent de se servir des produits qu’on avait sur place pour trouver des idées, comme de faire de la vente de pots de pesto. Et ça marchait!», assure sa mère, amusée.
Et déjà à l’époque, Duvernay-Tardif a pris un malin plaisir à se sentir débordé. Les fameux bols en bois qui ont fait jaser dans les dernières années grâce à une campagne publicitaire de GoDaddy trouvent racine dans un projet semblable entamé dans sa tendre enfance.
«Un jour, il s’est mis à fabriquer des rennes en bouleau dans le sous-sol. On ne savait pas trop quoi en penser, mais il s’est mis à les vendre dans des marchés et boutiques du coin. Après peu de temps, il ne fournissait plus. Les dames le voyaient arriver avec ses petits rennes et elles étaient automatiquement séduites», rigole Guylaine Duvernay.
Une curiosité qui pouvait déranger
L’affection pour les études, qui caractérise le diplômé en médecine, remonte aussi à loin dans sa vie. À l’école secondaire, les enseignants ont tôt fait de constater qu’une vive curiosité animait l’adolescent.
«C’était au point où certains profs s’en plaignaient parce qu’ils disaient que Laurent était toujours en train de les arrêter pour poser des tas de questions. Au contraire, d’autres profs adoraient ça de voir un jeune aussi allumé. Je savais que sa curiosité était une force et je m’assurais toujours auprès de l’école que ce ne soit pas éteint», relate sa maman.
Un arrêt pour les examens
Les plus férus de la carrière et de la vie haute en couleur de «LDT» sont au courant qu’à deux reprises, il a entrepris avec ses parents et ses deux sœurs de longues expéditions en voilier autour du monde lorsqu’il avait 9 ans et 15 ans.
Plusieurs jeunes se seraient réjouis de profiter de la mer pour faire l’école buissonnière. Duvernay-Tardif a plutôt demandé à ses parents de le ramener à bon port, question d’aller passer ses examens de fin d’année en troisième secondaire.
«Il tenait à ne pas prendre de retard sur les autres à l’école. Quand nous sommes passés par New York en juin, il a pris le train vers Montréal, sa grand-mère est venue le chercher et il a passé ses examens haut la main pour ensuite venir nous rejoindre à Halifax. Il a toujours été très responsable et volontaire», explique la mère d’une famille qui a fait les choses à sa manière.
Non, Laurent Duvernay-Tardif n’a pas suivi le moule pour fouler un chemin tout tracé. Pas étonnant qu’avec tant de dévouement dans le cocon familial et de créativité dans sa vie, il ait maintenant le vent dans les voiles.
Si le football est aujourd’hui le gagne-pain de Laurent Duvernay-Tardif, c’est d’abord sans la moindre ambition d’en faire une carrière qu’il a découvert tout bonnement ce sport, parmi un vaste éventail d’autres intérêts.
Entre les cours de badminton et de violon, en passant par son intérêt pour le ski de fond et autre type de randonnée en plein air, Duvernay-Tardif a bifurqué vers le football au niveau civil, avec les Pirates du Richelieu, en 2003.
«Au football, il a vraiment commencé juste pour s’amuser. À sa deuxième année, à cause de sa taille, il aurait été obligé de jouer dans un groupe d’âge plus vieux et comme parents, on ne voulait pas.
«Il a donc arrêté cette année-là et dans notre tête, c’était fini. Puis, l’année d’après, il nous a demandé s’il pouvait continuer. Ça nous a un peu surpris parce qu’on ne croyait pas qu’il était accroché tant que ça au football», mentionne sa mère, Guylaine Duvernay.
Avec du recul, celle-ci comprend mieux aujourd’hui les raisons de cette attirance de jeunesse.
«Je pense qu’il appréciait la notion de sport d’équipe. Il aimait l’aspect force qui était nécessaire et l’exigence par rapport aux stratégies. Il ramenait son cahier à la maison et dessinait ses jeux.»
Place au Super Bowl
Jamais, toutefois, fiston n’a fait allusion à un avenir quelconque dans le monde du football professionnel, du moins, avant la fin de son passage à l’Université McGill.
Les événements ont ensuite déboulé en accéléré, si bien qu’il est encore difficile pour les parents de réaliser que leur Laurent est bel et bien au Super Bowl, en quête du Saint-Graal d’une ligue qu’il ne suivait même pas à ses balbutiements dans le caucus.
Pour rien au monde la famille n’aurait raté l’occasion de vivre le grand cirque de la NFL sur place, à Miami.
«Le Super Bowl, c’est probablement bien plus grand que ce que je peux imaginer. C’est important d’être là parce que c’est l’apogée de toutes ses années d’efforts. En même temps, ça me paraît tellement gros que ça me fait peur.
«Lors du match de finale de conférence, j’étais bien plus nerveuse que d’habitude. Je voulais tellement que Laurent se rende au Super Bowl. Quand ils ont gagné, la pression a redescendu et je me suis dit que l’objectif était atteint. Sauf que là, plus les journées passent et plus je réalise qu’il faut qu’il gagne. Ça va être fou et je pense que finalement, je vais être très nerveuse», confie la plus grande partisane du 76 des Chiefs.
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