
On ne s’y attendait pas. Au point, qu’on n’a jamais eu l’intention de tourner la tête et de prendre les informations s’il y avait une menace quelconque derrière les bonnes formations de l’Association de l’est. En réalité, le Canadien n’existait pas.
Les indices laissaient croire que la saison était bel et bien terminée, que l’organisation devait se pencher immédiatement sur l’avenir de la concession et comment entendait-elle réagir au cours des prochaines semaines ?
Mais, voilà que le Canadien joue les intrus.
Subitement, il pointe le nez dans une salle bondée... sans toutefois avoir reçu un carton d’invitation.
Mais, quand on inscrit neuf victoires en 12 matchs, on mérite une certaine considération. Non pas qu’on va dérouler le tapis rouge pour l’accueillir dans le cercle fermé des équipes de tête ou encore des formations possédant des ressources pour une qualification au tournoi printanier.
Non, pas encore.
Le CH dérange
Mais, avouons que le Canadien dérange. La réaction de Kyle Dubas, perché dans une loge privée au Centre Bell, samedi, ne trahissait pas une inquiétude.
Les Maple Leafs ont échappé un point mais celui qui, à coups d’effort, l’a récupéré, risque de jouer le trouble-fête. Dubas le sait maintenant. Il y a un écart de cinq points entre les deux formations et les Leafs ont encore un match de plus à disputer, mais encore faut-il qu’ils gagnent ce match. Et, de la façon dont les choses se déroulent à Toronto, on ne jure de rien.
Pourtant, au retour de la trêve occasionnée par le match des étoiles, le Tricolore n’attirait plus les regards. Comment une équipe qui, depuis le début de la saison, a été incapable de composer avec l’adversité, inscrivant deux séquences de huit défaites, encaissant des revers contre Detroit et New Jersey, comment cette équipe pourrait-elle surgir de la médiocrité et s’infiltrer dans une compétition qui s’annonce particulièrement enlevante d’ici la fin du calendrier ?
Après tout, ça prendrait un miracle, clamait-on ?
Miracle ou pas, le Canadien y croit.
L’atmosphère
Il fallait écouter Ilya Kovalchuk, après le match, qui insistait sur l’atmosphère dans le vestiaire, qui soulignait à quel point les liens étaient bien tissés entre les joueurs. « On aime venir à l’amphithéâtre avec comme objectif d’offrir une solide performance. »
Et voilà que les points s’accumulent.
On va évidemment se garder une petite gêne. On est encore loin de l’objectif fixé en début de saison, c’est-à-dire une participation aux séries éliminatoires.
Cependant, dans les coulisses du Centre Bell et dans le vestiaire, on y croit plus que jamais puisqu’on a carrément délaissé le concept du développement des jeunes patineurs.
Cela revient entièrement à Joël Bouchard avec le Rocket de Laval. Claude Julien préfère travailler avec des vétérans, bien que Nick Suzuki, est l’exception qui confirme la règle. Il est une recrue qui performe comme un vétéran, et surtout comme un très bon vétéran.
Mais, il n’en demeure pas moins que Julien a gagné son point. Cale Fleury, Jesperi Kotkaniemi et Ryan Poehling ont pris le métro pour Laval.
On accorde à Kovalchuk toutes les minutes pour exploiter ses talents de marqueur. Et, par-dessus tout, Carey Price fait la différence. Depuis le début de l’année 2020, il a été sans reproche. Il occupe le deuxième rang chez les gardiens avec plus de victoires, 24. Il est le gardien le plus occupé de la ligue avec 46 matchs. Et, si vous vous attardez au calendrier de fin de saison, Claude Julien n’aura aucun souci à l’utiliser le plus souvent possible.
L’observateur
Pendant tout ce temps, Marc Bergevin s’en tient à la stratégie de l’observateur. Dans tous les amphithéâtres de la ligue, il y a des recruteurs du Canadien. Même à un match entre Columbus et Detroit. Pour l’instant, il reverra son modèle d’affaire après la semaine qui s’amène avec quatre matchs au calendrier : Arizona, à Boston, à Pittsburgh et Dallas. Pittsburgh et Dallas sont deux matchs en deux soirs. Intéressant, n’est-ce pas ?
Cependant, faut-il croire que, dans le contexte actuel, Bergevin sera très actif ? Non. À moins d’une offre exceptionnelle, peut-il échanger Kovalchuk ? Non. Et si son équipe passe à travers de la prochaine semaine avec grande distinction, sera-t-il intéressé à se départir d’un joueur comme Tomas Tatar, par exemple ?
On en doute. Il ne respectera peut-être pas le statu quo, et si son équipe est toujours dans le coup, songera-t-il à ajouter un élément de plus à sa formation ? C’est fort possible. Garder toujours en perspective l’objectif de l’entreprise : une qualification au tournoi printanier.
Le Canadien est en train de modifier la donne dans bien des scénarios.
Les équipes de l’Association devront trouver une solution pour chasser l’intrus de la salle.
Il dérange un peu trop...
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