Le retour des Expos fait encore rêver des amateurs

L’élection de Valérie Plante ne semble pas avoir refroidi le rêve de ramener une équipe du baseball majeur dans la métropole, si on se fie aux amateurs rencontrés hier à l’entrée du Stade olympique, pour la visite annuelle des Blue Jays.

«Moi en tout cas, je reste optimiste à 100 %», lance d’emblée Carmine Teoli lors de son arrivée au stade.

Pour ce partisan de la première heure, le retour ou non d’un club du baseball majeur à Montréal ne dépend pas tellement de l’administration municipale, de toute façon.

«Les politiciens sont des marionnettes, dit-il. Si le privé décide d’investir, la Ville n’aura pas le choix de suivre. Je ne suis même pas inquiet.»

Pas à n’importe quel prix

Avant et après son élection à la mairie, Valérie Plante s’est montrée beaucoup moins enthousiaste que son prédécesseur, Denis Coderre, quant à l’éventualité d’un retour d’une formation professionnelle au Québec.

En campagne électorale, elle s’était engagée à tenir un référendum si la Ville devait investir des fonds publics dans la construction d’un nouveau stade. Une promesse qu’elle a réitérée hier, à quelques heures du premier de deux matchs préparatoires entre les Blue Jays de Toronto et les Cardinals de St. Louis, auquel 25 335 personnes ont assisté.

«Les investisseurs vont sûrement finir par la convaincre. Elle va comprendre que le baseball peut être rentable. C’est une visibilité extraordinaire pour Montréal aux États-Unis», croit Paul Branchaud, fièrement vêtu d’un chandail et d’une casquette aux couleurs des défunts Expos.

Les choses ont changé

Nos Amours ont quitté Montréal en 2004 dans la tourmente. Avant de prendre le chemin de Washington, les Expos jouaient souvent devant des estrades vides.

«Les choses ont changé. Depuis quelques années, il y a un regain d’intérêt pour le baseball au Québec», remarque Patrick Rinfret, qui s’adonne à ce sport durant ses temps libres.

Selon lui, «il va falloir qu’il y ait un nouveau stade plus petit» pour un retour d’une équipe de baseball.

«Le Stade olympique, ce n’est pas un bon spot. Il faut un stade au centre-ville», renchérit Michel Laplante, qui a fait la route depuis Moncton, nostalgique de l’époque où il venait voir jouer les Expos.