Pourquoi Boucher aurait-il à payer la note?

Ce que le métier d’entraîneur peut être cruel ! Un an après avoir mené les Sénateurs d’Ottawa à un but d’une participation à la finale de la Coupe Stanley, Guy Boucher ne sait pas s’il sera maintenu en poste la saison prochaine. Son patron, Pierre Dorion, a fait savoir aux abonnés saisonniers de l’équipe que le statut de Boucher sera évalué au terme de la saison.

Les choses n’en semblent pas là chez le Canadien dans le cas de Claude Julien. Mais les supputations vont bon train en ce qui concerne l’avenir de certains de ses adjoints et d’autres personnes de l’organigramme hockey, depuis les propos tenus par Geoff Molson, la semaine dernière.

Le propriétaire, président et chef de la direction du Canadien a été sans équivoque lorsqu’il a déclaré que des changements seront apportés au sein de l’organisation.

Au premier rang avec Therrien

Sans rien enlever à Julien, on semble avoir oublié que le Tricolore était en tête de sa division quand il a été appelé à prendre la relève de Michel Therrien, l’an dernier.

Julien avait subi lui-même un sort similaire lors de sa seule saison à la barre des Devils du New Jersey, en 2006-2007.

Lou Lamoriello l’avait relevé de ses fonctions alors que son équipe totalisait 102 points avec trois matchs à jouer au calendrier régulier. Les Devils avaient terminé au sommet de leur division, deux points devant les Penguins de Pittsburgh.

On peut comprendre qu’une organisation veuille procéder à une évaluation en profondeur de son personnel technique après une saison difficile.

Il y a deux ans, la direction du Canadien avait imputé son exclusion des séries à l’absence de Carey Price, qu’une blessure au genou avait tenu à l’écart du jeu durant les quatre derniers mois de la saison.

Cette année, il faut regarder vers Marc Bergevin, qui a failli dans sa tâche de mettre sur pied une formation compétitive l’été dernier.

Scénario similaire à Tampa

Pour revenir à Boucher, certains font un parallèle entre ce qu’il a vécu cette année et sa deuxième saison à la barre du Lightning de Tampa Bay.

Comme les Sénateurs l’an dernier, le Lightning était venu bien près d’atteindre la finale à ses débuts comme entraîneur en chef dans la Ligue nationale. Il s’était incliné 1 à 0 face aux Bruins dans le septième match de la finale de l’Est, à Boston.

Le vétéran gardien Dwayne Roloson avait connu des séries extraordinaires, mais il s’était effondré la saison suivante. Comme Craig Anderson chez les Sénateurs cette année.

Boucher mérite la chance de rester dans les circonstances. Un changement d’entraîneur ne serait pas la solution aux problèmes des Sénateurs à ce stade-ci.

Des sept entraîneurs qui se sont succédé à la barre de l’équipe au cours des 11 dernières années, il est celui qui a conduit les Sénateurs le plus loin en séries.

Melnyk rencontrera les fans

Le propriétaire Eugene Melnyk rencontrera pour sa part les amateurs de hockey d’Ottawa à deux assemblées prochainement. Cette opération fait suite à la campagne publicitaire déclenchée contre lui la semaine dernière, réclamant qu’il vende les Sénateurs. Comme quoi l’union fait la force quand on se donne la peine d’agir.

Melnyk promettra-t-il aux partisans qu’Erik Karlsson est à Ottawa pour de bon ?

Dorion a indiqué aux détenteurs d’abonnements de saison que les Sénateurs offriront une prolongation de contrat à leur capitaine dès le mois de juillet. Il en sera de même avec Matt Duchene, qu’il a obtenu de l’Avalanche du Colorado en début de saison.

Attendons avant de juger

Aux yeux de bien des amateurs de baseball, l’absence de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, aux matchs qui opposeront les Blue Jays de Toronto et les Cardinals de St.Louis lundi et mardi soir au Stade olympique est un désaveu de sa part du projet de retour d’une équipe à Montréal.

Je ne vois pas la chose de cet œil.

Il faut se fier à la parole de Mme Plante lorsqu’elle affirme ne pas être désintéressée par le baseball. Tout ce qu’elle dit depuis le début, c’est que le secteur public ne doit pas faire un chèque en blanc à une entreprise privée pour la construction d’une infrastructure.

Peut-on la blâmer ?

Rien de réglé à Tampa

Regardez ce qui se passe du côté des Rays de Tampa Bay. Un projet de construction d’un nouveau stade d’une valeur supérieure à 700 millions est sur la table. Le propriétaire de l’équipe, Stuart Sternberg, est prêt à investir 150 millions de sa poche, ce qui laisse un manque à gagner de 550 millions.

Des gens d’affaires font actuellement campagne pour inciter les secteurs public et privé à s’impliquer dans le montage financier de l’opération.

Enfin, rappelons-nous cette déclaration faite par le commissaire Rob Manfred à la suite de la défaite de Denis Coderre aux mains de Mme Plante aux élections municipales de novembre dernier :

« Des plans concrets pour la construction d’un stade sont plus importants qu’un maire », avait-il dit.

« Les politiciens vont et viennent. Nous ne savons pas qui sera à la mairie (de Montréal) », avait-il conclu en insistant sur le fait qu’aucune expansion n’aurait lieu avant que les dossiers de Tampa et d’Oakland ne soient réglés.

Bonne semaine pour l’Impact

L’Impact a fait les manchettes sans jouer cette semaine grâce aux acquisitions du défenseur central français Rudy Camacho et du milieu de terrain uruguayen Alejandro Silva.

Espérons que la venue de ces deux internationaux donnera un bon coup de main à l’équipe de Rémi Garde, qui a démontré des choses encourageantes à ses trois premiers matchs, malgré ses défaites à Vancouver et à Columbus à ses deux premières sorties.

Dans une entrevue à quelques jours du match inaugural, Samuel Piette avait dit que l’équipe avait du caractère et c’est ce qu’elle a démontré jusqu’à maintenant. Elle n’abandonne pas.

Les amateurs ne demandent pas mieux que d’être surpris dans ce qui se veut une année de transition pour le bleu, blanc et noir.

La victoire contre le Toronto FC, samedi dernier au Stade olympique, était belle à voir.

Entre vous et moi, je l’aime bien cette équipe.

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