Joël Bouchard et Dominique Ducharme ont facilité les recherches de Marc Bergevin lorsque le directeur général du Canadien a pris la décision à la fin de la saison d’apporter des changements au sein de son personnel d’hommes de hockey. Les deux présentaient un beau résumé de carrière au niveau junior. Ils avaient bien fait leurs classes. Ils étaient prêts pour les rangs professionnels.
Pour cette raison, Bouchard et Ducharme font aujourd’hui partie de l’organisation du Tricolore. Leur venue n’est pas un coup de relations publiques et de marketing. Ils sont compétents et apportent un vent de fraîcheur. Ils ne réinventeront pas le hockey, mais ils ont des idées modernes.
Une équipe sportive gagne toujours à se renouveler, qu’elle traverse une période faste ou qu’elle éprouve des difficultés.
Bergevin a réussi la première des nombreuses missions qui l’attendent d’ici les premiers jours de juillet. Il ne pouvait pas laisser Bouchard et Ducharme lui filer entre les doigts.
Tout arrive pour une raison
La nomination de Bouchard au poste d’entraîneur en chef du Rocket de Laval a un élément de surprise. On le voyait davantage dans un rôle de gestionnaire. Il avait lui-même confié à des connaissances ces dernières années que c’est la direction qu’il aimerait donner à sa carrière dans les rangs professionnels.
« Qu’est-ce que tu veux faire ? Cette question m’a été posée souvent, a-t-il raconté après la conférence de presse annonçant sa nomination, hier après-midi, à la Place Bell.
« Marc [Bergevin] m’a questionné sur mes intentions. Hockey Canada m’a posé la question. Parfois, je répondais que je voulais être entraîneur. En d’autres occasions, je disais que je désirais remplir un rôle de dirigeant. Les gens avec qui je discutais de la question me demandaient pourquoi je ne voulais pas le dire. »
Bouchard n’avait rien à cacher.
« Les gens s’imaginent que l’embauche d’un homme de hockey est le résultat d’un grand stratagème, mais il n’en est rien, a-t-il dit.
« Ça arrive naturellement. Moi, je ne suis pas assez intelligent pour que ce soit compliqué ! »
Homme authentique
Sa boutade a fait bien rire les derniers journalistes qui restaient dans la salle. Son authenticité a donné, d’ailleurs, un brin de légèreté à ce qui était sa première rencontre médiatique en tant que membre de l’organisation du Canadien.
Bouchard parle toujours avec son cœur. Il dit tout ce qui lui passe par la tête ou presque. Il devrait donc bien cadrer dans la mentalité d’ouverture et de transparence que Geoff Molson dit vouloir implanter.
Bergevin, qui était assis à ses côtés, a paru moins coincé qu’à ses présences précédentes devant les médias. Il a même raconté une anecdote amusante au sujet de Bouchard alors que les deux évoluaient avec les Penguins de Pittsburgh.
Une médaille qui rapporte
Le DG peut être fier de son coup. Il ne pouvait pas laisser Bouchard lui filer entre les doigts, tout comme Ducharme. D’autres organisations avaient commencé à démontrer de l’intérêt envers eux.
Ducharme avait auditionné pour le poste d’entraîneur en chef des Bears de Hershey, club-école des Capitals de Washington. C’est la reconnaissance qu’obtient un entraîneur qui a mené le Canada à la médaille d’or au Championnat du monde junior.
Ducharme est venu près de réussir l’exploit deux années consécutives. L’an dernier, les jeunes Canadiens s’étaient inclinés en tirs de barrage face aux Américains lors de la finale présentée au Centre Bell.
Bouchard faisait partie de ces équipes en qualité de membre du comité de sélection des joueurs. Plusieurs équipes de la Ligue nationale ont tâté le terrain avec lui ces dernières années.
« Mais c’est un naturel pour moi de me retrouver à Laval, a-t-il souligné.
« Je demeure dans la région. Ce n’est pas loin de mon équipe junior. Donnez-moi un désavantage. »
Il n’y en a effectivement aucun.
Toujours droit au but !
Joël Bouchard n’est pas homme à cacher ses sentiments. Quand vous lui posez une question portant sur lui, il vous répond. C’est ce qu’il a fait quand un journaliste lui a demandé hier s’il ambitionnait de devenir entraîneur en chef dans la Ligue nationale un jour.
« Quand tu es entraîneur, tu veux l’être dans la meilleure ligue au monde, a-t-il répondu du tac au tac.
« On s’investit tellement dans ce qu’on fait. Cela dit, il n’y a pas un autre endroit où j’aurais voulu être que celui où je me trouve aujourd’hui. »
Relève assurée
On ne connaît pas l’avenir, mais le Canadien compte maintenant dans son organisation deux entraîneurs qui pourraient prendre la relève derrière le banc du grand club dans le futur. C’est une bonne chose dans le marché de Montréal.
L’organisation a les mêmes obligations envers les entraîneurs québécois que les joueurs d’ici. Ils doivent leur donner la chance d’atteindre le plus haut niveau s’ils ont les compétences.
Roy félicite Bergevin
Patrick Roy est heureux pour Dominique Ducharme et Bouchard.
« C’est le fun de voir ce que Marc Bergevin fait alors qu’il reconnaît le potentiel de certains entraîneurs dans la LHJMQ, a-t-il dit au confrère Roby Saint-Gelais du Journal de Québec.
« Il donne la chance à ces gens de continuer à vivre leur passion. »
Roy estime que le moment était venu pour Bouchard de tenter sa chance chez les professionnels.
« C’est extraordinaire pour lui, je pense que ce sera une belle aventure, a-t-il affirmé.
« Je pense que Joël était rendu là. À un moment donné, il faut que tu essaies de voir si tu es capable d’aller plus loin et c’est ce que Joël veut savoir, jusqu’où il peut aller. C’est un cheminement qui est bien calculé. »
http://www.journaldemontreal.com/2018/05/18/bergevin-a-reussi-sa-premiere-missionBagikan Berita Ini
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