Dans la mesure où j'ai allègrement misé sur une victoire de Dominic Thiem dans ce billet de blog, j'ai envie d'y croire. Peut-être parce que j'ai un faible pour certains films où l'on emploie la formule "you must be very brave, or very stupid".
Bref, ça c'est le romantique en moi qui s'exprime. En vérité, je pense qu'il est probable que Nadal l'emporte, mais en perdant un set.
Après, tant que l'on a un match disputé, que le meilleur gagne.
"La passation de pouvoir, ça se fera au troisième set. D'abord, il faut que Thiem lui prenne un set, puis deux".
L'expertise tennistique signée du président de la Fédération française de la balle jaune, à l'instant au micro du central. Pour se rappeler du pédigrée de Bernard Giudicelli, voilà son portrait signé par ma camarade Elisabeth Pineau avant la compétition.
A 14h40, une cérémonie d'hommage à l'aviateur Roland Garros se déroulera sur le court Philippe-Chatrier. A cette occasion, la flamme de l'Arc de Triomphe se déplace exceptionnellement sur le Central, accompagné par des militaires et la patrouille de France (au dessus du stade, pas sur l'ocre).
On en a vu la répétition générale hier, mais on ne vous spoilera pas, promis.
Samedi (bis), la Marseillaise a retenti - a capella s'il vous plaît - dans les travées du Central pour célébrer la victoire de la paire Mahut-Herbert en finale du double.
Et la course folle du fils de Nico M vers son papa.
Samedi, Simona Halep a soulevé pour la première fois de sa carrière la coupe Suzanne-Lenglen. Détenant jusque là le pouvoir sans en posséder les attributs, la numéro un mondiale roumaine a renversé l'Américaine Sloane Stephens en trois sets d'une finale haletante pour éviter une nouvelle désillusion porte d'Auteuil. A 26 ans, la Roumaine remporte son premier titre du Grand Chelem, dans sa "ville favorite". Et l'attachante jeune femme nous a confié l'avoir trouvé "lourd, mais beau".
A ma gauche, je suis né à Wiener Neustadt en 1993. Protégé du vitupérant coach qui a ciselé le jeu de Boris Becker et Henri Leconte (notamment), Günter Bresnik, j'ai été transformé en stakhanoviste du tennis par cet adepte d'entraînement "dans la nature avec des troncs d’arbres". Ayant battu Nadal à trois reprises sur terre battue, dont la dernière il y a deux semaines, dans l'altitude madrilène, j'affirme "avoir un plan" pour faire face au champion.
Disputant ce dimanche ma première finale de Grand Chelem et persuadé que "face à Nadal, la pression n'est pas sur moi", je suis je suis... Dominic Thiem !
A ma droite, en bleu, je suis né voici trente-deux ans à Manacor, sur la pittoresque île de Majorque. J'ai remporté 85 des 87 rencontres disputées sur l'ocre de Roland-Garros. On me surnomme "el toro de Manacor", je suis quasiment imbattable sur terre battue et mon dernier adversaire a dit de moi "on peut lui prendre un set, pas plus".
Je suis je suis.... Rafael Nadal ! Favori de cette finale, j'espère forcer le monde entier à employer à partir de demain le mot "hendécuple" en parlant de moi.
Oh, et n'étant pas un "produit fini", je continue à améliorer mon jeu et à me réinventer.
Bonjour et bienvenue à toutes et à tous.
Roland-Garros, jour final. Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour vivre ensemble le dénouement du tournoi masculin, édition 2018.
Après la très belle finale dames de samedi, on aspire à vivre de nouveau une finale haletante entre le décuple vainqueur du tournoi, Rafael Nadal, et le petit nouveau à ce niveau, Dominic Thiem.
L'un des deux est clairement favori, mais qui sait ce que nous réserve la loi du sport ? Découvrons le ensemble au cours de l'après-midi en bord du court.
Début de la rencontre à partir de 15 heures. Prise d'antenne un peu avant, à tout à l'heure.
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