
En finale de l'US Open, la championne s'est emportée contre l'arbitre. Depuis mai, elle compose avec de multiples difficultés.
Serena Williams avait l'occasion d'écrire l'histoire. Elle l'a fait, mais pas de la façon dont on pouvait l'attendre. Samedi, la championne de tennis s'est inclinée en finale de l'US Open (6-2,6-4) face à la Japonaise Naomi Osaka, au terme d'une rencontre tendue au cours de laquelle elle a perdu ses nerfs. Elle s'est notamment emportée verbalement contre l'arbitre.
Cet événement survient au cours d'une année compliquée pour la championne. L'Express revient sur quatre épisodes difficiles pour la joueuse.
US Open: un clash avec l'arbitre et des larmes
Samedi soir, Serena Williams s'est littéralement effondrée. Le public, lui, se souviendra d'une scène incroyable, au cours de laquelle la joueuse américaine a traité l'arbitre de "menteur" et de "voleur". Au départ, le Portugais Carlos Ramos lui reprochait d'avoir été coachée par son entraîneur pendant la rencontre - elle aurait reçu des conseils de son entraîneur pendant le jeu, ce qui est interdit. Considérant qu'on l'accusait de tricher, la championne est sortie de son match.
À 4 jeux à 3 pour Osaka, elle fracasse alors sa raquette au sol. Carlos Ramos la sanctionne d'un jeu de pénalité. Une décision rare et qui a fait basculer définitivement la rencontre. "Ce n'est pas juste. Beaucoup d'hommes ont dit des choses bien pire que ça mais comme ce sont des hommes ils n'ont jamais reçu de points de pénalité ou d'avertissements", a affirmé en larme la joueuse au juge arbitre.
Plus tard, en conférence de presse, elle persiste: "il suppose que j'ai triché, et je n'ai pas triché". La joueuse a d'ailleurs estimé que la décision de l'arbitre est une "décision sexiste".
La star américaine, qui a laissé filer l'occasion de remporter un 24e titre en Grand Chelem, a ensuite écopé de 17.000 dollars d'amende pour ses trois avertissements reçus pour "coaching", "bris de raquette", puis "insulte". Une sanction fustigée par la WTA, l'association américaine des joueuses de tennis, qui a dénoncé une traitement différent entre hommes et femmes, comme le rapporte L'Équipe.
Roland-Garros: pas de statut de tête de série
Avant cet épisode new-yorkais, d'autres événements sont venus parasiter la saison de Serena Williams. Le premier est survenu en marge de Roland-Garros.
Absente pendant plusieurs mois des cours de tennis à cause de sa grossesse, Williams se classe 457e mondiale avant le début du grand chelem parisien. Si elle n'a pas à passer par les qualifications, la direction du tournoi ne lui donne pas le statut de tête de série. Ce qui l'expose alors à rencontrer des joueuses très bien classées dès les premiers tours.
De l'autre côté de l'Atlantique, la situation a fait grincer des dents. "Roland-Garros punit-il Serena Williams pour avoir eu un bébé?", avait notamment titré le journal USA Today dans une tribune.
Cet avis n'est pas seulement un point de vue journalistique. Il est partagé par plusieurs personnalités du monde du tennis. "Ce n'est pas comme si elle revenait de blessure ou qu'elle avait perdu la passion pour le jeu. Elle a eu un enfant, ce que nous devrions tous saluer. A son retour, il devrait y avoir une période de transition qui lui permette de rester tête de série", a ainsi affirmé James Blake, directeur du Masters de Miami.
Plusieurs joueuses comme la numéro un mondial Simona Halep ou Elina Svitolina, actuellement 7e mondiale, ont également soutenu l'Américaine. Au final, Serena Williams a quitté le tournoi en huitièmes de finale.
Une succession de contrôles antidopages jusqu'à Wimbledon
Le mois suivant, en juillet, la joueuse s'est étonnée de constater qu'elle devait enchaîner des contrôles antidopages après ses matches.
"C'est le moment de la journée de faire passer un contrôle antidopage 'au hasard' et de ne contrôler que Serena. De toutes les joueuses, cela a été prouvé que je suis celle qui est la plus contrôlée", avait écrit sur Twitter la joueuse, quelques jours seulement après sa défaite en finale du tournoi de Wimbledon.
"De la discrimination ? Je pense. Au moins, je vais garder le sport propre. Restons positive", avait poursuivi la joueuse. Selon un rapport de l'USADA (l'agence américaine antidopage), pour le seul mois de juin, Serena Williams a effectivement été contrôlée cinq fois. Beaucoup plus que les autres joueuses qui n'auraient pas subi plus d'un test, selon le même document.
Une polémique sur Black Panther, une de ses tenues
Un dernier événement, peut-être un peu plus anecdotique mais pas anodin pour une sportive de haut niveau, est également à signaler. Fin août, la joueuse s'est retrouvée bien malgré elle au centre d'une polémique sur... la tenue qu'elle portait à Roland-Garros.
Dans une interview à Tennis Magazine, le président de la Fédération Française de Tennis, Bernard Giudicelli, a affirmé que cette tenue (une combinaison noire avec une ceinture rose, appelée tenue Black Panther) ne serait plus autorisée à Paris. "Je crois qu'on est parfois allé trop loin. (Elle) ne sera plus acceptée. Il faut respecter le jeu et l'endroit. Tout le monde a envie de profiter de cet écrin", avait affirmé le président.
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Cette annonce a provoqué un tollé. Joueurs, équipementier, supporters ont critiqué la décision. Mais la principale intéressée, elle, a calmé le jeu. Elle a affirmé qu'elle était sûre de "parvenir à un accord" sur ce sujet. Non sans oublier de préciser que de son point de vue, Black Panther favorise "une meilleure circulation sanguine". La championne a effectivement connu des complications médicales après avoir donné naissance à sa fille, Olympia. Elle a notamment dû composer avec des "problèmes de caillots de sang".
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