
Le Canadien a finalement rétrogradé Jesperi Kotkaniemi au Rocket de Laval. C’était plus ou moins une surprise, mais la réplique de « KK » après son premier match avec le Rocket était toute une flèche à l’endroit de Claude Julien et de l’organisation.
Après la défaite de 5 à 4 du Rocket, Kotkaniemi a dit que c’était son match préféré de la saison. Wow ! S’il avait récolté trois buts et deux aides, son « enthousiasme » aurait été plus à point mais il n’a obtenu qu’une mention d’aide sur la feuille de pointage et un seul tir au but.
Jesperi a sévèrement critiqué l’organisation du Canadien lorsqu’il a dit : « Tout le monde me faisait confiance derrière le banc (à Laval). Simplement d’aller sur la patinoire et de sentir la confiance. Ça fait du bien. »
Ça ne pouvait être plus clair. C’était une gifle envers tout le personnel d’entraîneurs du Canadien ainsi qu’envers Marc Bergevin et vous savez quoi ?
Kotkaniemi a raison.
Je ne dis pas qu’il est sans reproche, mais il est temps qu’on se penche sérieusement sur le problème du développement à Montréal et le Finlandais de 19 ans a soulevé un point majeur.
En général, le Canadien réussit bien à développer ses choix de deuxième ou troisième rondes ainsi que quelques sélections tardives parce que ces joueurs passent à travers le cheminement normal d’un joueur professionnel. Ils terminent leur stage junior avant de passer une ou deux saisons dans la Ligue américaine.
On n’a qu’à penser aux Tomas Plekanec, P.K. Subban et Brendan Gallagher. Le problème survient avec les meilleurs espoirs, les Nathan Beaulieu, Jarred Tinordi, Alex Galchenyuk, Michael McCarron et quelques autres.
Le Canadien a tendance à précipiter les choses dans ces cas. On aurait peut-être dû écouter Saku Koivu et laisser Kotkaniemi jouer en Finlande un an ou deux de plus. Lorsqu’on fait graduer un jeune, il faut s’assurer qu’il soit prêt et qu’on lui permette de se développer en lui donnant du temps de glace de qualité et en acceptant ses erreurs.
Un joueur de hockey développe son identité entre 19 et 22 ans et si on rétrograde un bel espoir sur les derniers trios, si on ne le fait pas jouer sur l’avantage numérique, si on le fait regarder des matchs sur la passerelle, on mine sa confiance et on met sa carrière en jeu.
Perte de confiance
Le talent est là pour Kotkaniemi et Carey Price l’a bien évoqué, mais il a perdu confiance. La seule façon de la retrouver et de jouer souvent.
J’aime mieux qu’il joue souvent à Laval que de poireauter à Montréal, mais lorsqu’on va enfin mettre un X sur la saison actuelle, j’aimerais qu’il revienne avec le Canadien et qu’on lui donne du temps de glace en masse. Il doit avoir droit à l’erreur.
Les Kotkaniemi, Ryan Poehling et Cale Fleury ont le talent pour jouer dans la LNH et ils se développeront mieux en jouant dans la LNH, pourvu qu’on ne leur tape pas sur les doigts chaque fois qu’ils commettent une faute. Il faut penser à long terme.
Nick Suzuki en est le meilleur exemple. Même si Claude Julien l’a critiqué en début de saison, il n’a pas réduit son temps de jeu et il progresse bien.
Suivi estival
L’autre point qui me chicote dans le développement à Montréal, c’est le suivi estival, surtout avec les meilleurs espoirs, et je vous en ai déjà parlé. Quelqu’un dans l’organisation a dit à Kotkaniemi à la fin de la saison dernière qu’il devait prendre de la masse musculaire et il a pris 15 livres. C’était trop.
Ça l’a ralenti, affecté sa confiance et les blessures ont suivi. Comment se fait-il que son entraînement estival en Finlande n’ait pas été mieux suivi ?
Le Canadien doit rapidement apporter des correctifs nécessaires. C’est bien beau de blâmer Trevor Timmins, mais est-ce que ce sont vraiment ses choix de repêchage le problème ou est-ce le développement ?
-Propos recueillis par Gilles Moffet
Entrefilets
Le jour de la marmotte
Eh oui ! Alex Ovechkin, encore et encore. Il a marqué onze buts à ses sept derniers matchs et il vient de dépasser Mark Messier. Il ne lui manque que cinq buts pour atteindre le cap des 700 et ça pourrait bien arriver cette semaine. Il fait toujours la même chose, tout le monde le sait, mais personne ne peut l’arrêter. Quelle machine !
La bataille de l’Alberta
La rivalité des années 1980 est revenue en Alberta entre les Oilers et les Flames et je vous avoue que j’aime ça. Je m’ennuie des bonnes rivalités et même si je ne veux pas voir de bagarres à chaque match, ça réveille certains joueurs. Ça fait du bien de voir un peu de jeu physique.
Laurent Duvernay-Tardif
Comment ne pas être touché pas la conquête du Super Bowl par les Chiefs de Kansas City et du Québécois Laurent Duvernay-Tardif. Quel bel exemple de persévérance ! Jouer dans la NFL, gagner des millions et poursuivre quand même ses études en médecine était déjà remarquable, mais là, il vient de boucler la boucle avec ce Super Bowl ! C’est une histoire phénoménale que la sienne. Bravo !
Vasilevskiy et Dryden
Bravo à Andrei Vasilevskiy pour avoir atteint le cap des 150 victoires en 246 matchs, ce qui le place au quatrième rang derrière Ken Dryden (241 matchs), Andy Moog (245) et Braden Holtby (246). Un bémol, cependant. Si Dryden avait eu droit à la prolongation et aux fusillades on peut présumer qu’au moins 30 de ses 52 verdicts nuls se seraient traduits en victoires et il aurait atteint les 150 victoires beaucoup plus rapidement, probablement autour de 215 ou 220 matchs.
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