Alouettes Pas une partie de plaisir - Le Journal de Montréal

Les entraînements et les entrevues sont terminés. Il est l’heure de passer de la parole aux actes pour les Alouettes et les Eskimos d’Edmonton à l’occasion de la demi-finale de la section Est de la Ligue canadienne de football.

À l’instar d’un combat de boxe où deux pugilistes sont de forces égales, les Alouettes (10-8) et les Eskimos (8-10) se disputeront cet après-midi un duel du type « 50-50 » au stade Percival-Molson.

Cet affrontement met aux prises une formation qui a surmonté des obstacles durant toute la saison et une autre qui n’a pas répondu aux attentes.

Les hommes de Khari Jones ont démontré du caractère à plusieurs reprises afin de se tailler une place pour les éliminatoires au pic et à la pelle.

Et du côté de l’équipe de Jason Maas, plusieurs facteurs ont mené à cette saison en dents de scie.

Sur papier, même si les Alouettes ont plusieurs joueurs de talent, il faut donner l’avantage aux Eskimos. Par contre, sur le terrain, l’histoire est différente.

Les Alouettes ont démontré à de nombreuses occasions que le mot « abandon » ne faisait pas partie de leur vocabulaire. Ils ont remporté sept de leurs 10 victoires grâce à des remontées. Ça donne une bonne idée du caractère de cette équipe.

S’ils tirent de l’arrière après la première demie aujourd’hui, ils ne paniqueront pas et s’ajusteront pour revenir en force. C’est ça, la cuvée 2019 des Alouettes.

Favoris ou négligés ?

Selon certains sites de paris sportifs, les Esk sont légèrement favoris pour l’emporter aujourd’hui dans un stade Percival-Molson qui devrait être bondé et très bruyant.

Ce n’est pas la première fois que les Alouettes se campent dans le rôle des négligés dans un match cette saison. À vrai dire, ils l’ont été durant toute la première moitié de la campagne.

Cette semaine, le porteur de ballon William Stanback a affirmé quelque chose d’intéressant à ce sujet.

« J’aime mieux le rôle de négligés pour être honnête. C’est dans ce type de position que nous performons le mieux », a-t-il indiqué.

C’est aussi vrai pour le quart Vernon Adams Jr. Lorsqu’il est acculé au pied du mur, il est capable de faire opérer la magie avec ses receveurs.

Toutefois, il aura besoin d’une performance constante contre les Eskimos. Il faudra qu’il se tienne loin des revirements. C’est impératif.

Prédiction

Il est l’heure de se mouiller.

Tout d’abord, je m’attends à un match très serré et je ne serais pas surpris que l’issue se décide dans les trois dernières minutes du quatrième quart.

Ça sera un match où il y aura des rebondissements. Encore une fois, les cardiaques devront s’abstenir. Ça ne sera pas une partie de plaisir. Il y a aura une note à payer pour éliminer les Eskimos.

Qui l’emportera ? Je prédis une victoire des Alouettes par la marque de 24 à 21 pour passer en finale de l’Est.

Les piliers des Alouettes répondront à l’appel dans les trois phases du jeu. J’anticipe notamment une grosse performance de Stanback et de Hénoc Muamba.

Avant tout, ce sera un effort collectif. C’est de cette façon que les Alouettes ont connu du succès durant les derniers mois et qu’ils en auront lors des éliminatoires.

Les 5 clés du succès pour les Alouettes

Déranger Trevor Harris

Photo Agence QMI, Joêl Lemay

Malgré l’excellente ligne offensive des Eskimos, les Alouettes devront trouver une façon de déranger le travail de Trevor Harris derrière sa ligne de mêlée. S’il a le temps de placer ses pieds, le quart-arrière pourrait s’amuser avec la tertiaire montréalaise.

Gagner la bataille des tranchées

PHOTO COURTOISIE, Lucas Kschisc

C’est possiblement la clé la plus importante. Pour avoir du succès à l’attaque, les Alouettes ont besoin de l’apport de William Stanback avec ses courses en puissance. La ligne offensive doit donc avoir le dessus sur le bloc défensif albertain. En défensive, l’unité de Bob Slowik devra trouver une manière de mettre de la pression sur le quart adverse.

Se mettre en marche dès le départ

Photo Agence QMI, Joêl Lemay

Au cours de la saison régulière, les Alouettes ont souvent obtenu une production en dents de scie en première demie. Pour mettre tout le monde en confiance, Vernon Adams Jr doit connaître de bonnes séquences dès le départ et maintenir le rythme jusqu’à la fin de la rencontre. Si c’est le cas, les Alouettes ont de bonnes chances de l’emporter.

Stanback doit dicter le rythme

Photo Chantal Poirier

La force de l’offensive montréalaise, dirigée par Khari Jones, réside dans son équilibre. Il faut donner le ballon au porteur William Stanback tôt dans le match pour que celui-ci prenne rapidement son rythme de croisière. De cette manière, il va enlever de la pression sur les épaules du quart Vernon Adams Jr.

Les unités spéciales doivent faire le travail

Photo Chantal Poirier

Le retourneur Mario Alford et le botteur Boris Bede devront laisser leur empreinte sur cette rencontre. Ils doivent le faire de façon positive. Alford est en santé alors que Bede connaît une excellente séquence. Ce sont de bons signes.

Le duel sous la loupe

Alouettes | Eskimos

13 h, stade Percival-Molson

Tous les espoirs sont permis

Photo courtoisie

Les Eskimos ont accédé aux séries avec un dossier de 8-10. Ce fut suffisant pour avoir droit au croisement.

Ça ne veut pas dire que leurs chances de remporter la coupe Grey sont nulles.

La dernière équipe à avoir remporté le précieux trophée avec une fiche inférieure à ,500 est le Rouge et Noir d’Ottawa (8-9-1) en 2016.

Fin de la disette

Photo Agence QMI, Joêl Lemay

Les Alouettes participent aux éliminatoires pour la première fois depuis 2014. Ça met fin à la plus longue disette de l’histoire de l’organisation montréalaise.

Avant 2018, les Alouettes avaient connu des séquences de trois années consécutives sans éliminatoires à deux reprises (de 1967 à 1969et de 1950 à 1952).

La météo pourrait avoir un impact

Selon les prévisions météorologiques, on s’attend à du froid et à de la pluie pour la rencontre entre les Alouettes et les Eskimos. Ça pourrait changer la stratégie des deux entraîneurs dans ce match sans lendemain.

Whyte : une saison plus « difficile »

Photo courtoisie

En raison de l’émergence de Boris Bede, les Alouettes avaient libéré Sean Whyte en 2015. Depuis cette mauvaise nouvelle, le botteur canadien a trouvé sa niche chez les Eskimos d’Edmonton.

Toutefois, cette année, Whyte a obtenu un taux d’efficacité inférieur à 90 % pour la première fois depuis son arrivée en Alberta (87 %).

Absher à la place de Posey